Le ministre canadien des Ressources naturelles, Joe Oliver, a présenté mardi la procédure simplifiée d'examen de l'impact sur l'environnement des grands projets industriels, décrié d'avance par l'opposition et les écologistes.

Ce «Plan pour un Développement responsable des ressources» aidera à éviter de longs retards qui «tuent les emplois potentiels et paralysent la croissance économique en mettant en péril des investissements de valeur», a dit M. Oliver.

Un projet de loi sera présenté au parlement dans les prochaines semaines, a indiqué son porte-parole, sans plus de précision.

Le projet a été critiqué par le Nouveau parti démocratique (opposition, gauche) et les écologistes, pour qui les conservateurs au pouvoir font passer les intérêts des grandes entreprises avant ceux des populations locales et de l'environnement.

Le secteur des ressources naturelles emploie environ 760 000 personnes et représente une grosse partie des exportations canadiennes, a souligné le ministre.

La prochaine décennie verra plus de 500 projets proposés à travers le pays, soit des investissements totalisant quelque 500 milliards de dollars canadiens, a-t-il ajouté.

Selon la nouvelle réglementation, chaque projet fera l'objet d'une seule évaluation au niveau provincial, reconnue par le gouvernement fédéral qui n'en effectuera plus à son niveau, sauf pour de grands projets risquant d'avoir un impact très important.

En outre, le nombre d'organismes fédéraux chargés de cette évaluation sera ramené de 40 à 3: l'Agence canadienne d'évaluation environnementale, l'Office national de l'énergie et la Commission canadienne de sûreté nucléaire.

Enfin, le temps imparti à l'étude de l'impact environnemental sera désormais limité à 12, 18 ou 24 mois, selon le type de l'enquête.