Les perspectives immédiates s'améliorent pour l'économie canadienne, mais le pays pourrait atteindre les limites de son potentiel de croissance à plus long terme à moins de changements radicaux, a indiqué lundi le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney.

Dans le texte d'un discours préparé pour la Chambre de commerce du Grand Kitchener-Waterloo, le gouverneur de la banque centrale a indiqué lundi voir dans les récents développements sur la scène mondiale des raisons d'être optimistes.

L'Europe n'est plus en crise, a-t-il noté, même si elle n'est pas sortie du bois. Les problèmes posés par la dette de cette région «sont passés de graves à chroniques».

En outre, les États-Unis ont recommencé à croître lentement. Les données fondamentales sur les dépenses des ménages s'y sont améliorées et l'emploi a finalement rebondi. Mais c'est l'avenir à plus long terme qui inquiète M. Carney, et le portrait n'est pas aussi étincelant.

Revenant sur un sujet qu'il a déjà commenté par le passé, M. Carney a averti que l'économie canadienne ne pourrait pas seulement continuer à emprunter le même chemin et s'attendre à prospérer.

Le Canada s'est habitué à compter sur les dépenses des consommateurs et les exportations vers les États-Unis pour garder sa tête hors de l'eau, mais ces deux options s'essouflent, a-t-il expliqué.