Les Canadiens auront enfin l'heure juste aujourd'hui quant aux intentions du gouvernement Harper en matière de réforme des régimes de pension au pays.

Le ministre des Finances, Jim Flaherty, profitera de son budget pour expliquer les grandes lignes des changements que compte apporter le gouvernement fédéral au programme de la Sécurité de la vieillesse.

Le premier ministre Stephen Harper a signifié son intention en janvier, à l'occasion d'un discours à Davos, en Suisse, de réformer ce programme afin d'en limiter la hausse des coûts résultant du vieillissement de la population canadienne.

Toutefois, M. Harper et ses ministres se sont gardés de donner des détails de la réforme envisagée, provoquant du coup une tempête politique à Ottawa et semant l'inquiétude chez les personnes âgées.

Pas avant 67 ans?

À l'heure actuelle, le Canada compte l'équivalent de quatre travailleurs pour un retraité. Mais d'ici à 2030, il restera deux travailleurs pour un retraité.

Le gouvernement fédéral a versé 36 milliards en prestations de la Sécurité de la vieillesse en 2010. On s'attend à ce que la facture explose à 108 milliards en 2030, à mesure que la population vieillit. L'une des options envisagées, mais non confirmées par le gouvernement Harper, est de faire passer l'âge d'admissibilité à ce programme de 65 ans à 67 ans. Aucun changement n'est prévu au Régime de pensions du Canada, qui est suffisamment capitalisé.

Le ministre Flaherty a indiqué que les changements entreraient en vigueur dans un horizon de 10 ou 15 ans. Les conservateurs n'ont rien dit sur cette réforme durant la campagne électorale de l'an dernier.