La grande majorité des prises de contrôle chinoises - mais pas toutes - ne pose aucune menace pour la sécurité nationale du Canada, selon un nouveau rapport qui recommande à Ottawa de procéder à un test en trois étapes afin de déterminer ce qui convient le mieux au pays.

Le rapport de Theodore Moran, professeur de commerce international à l'Université Georgetown, à Washington, doit être rendu public lundi, alors que l'intérêt manifesté par la Chine envers les ressources naturelles canadiennes est de plus en plus vif.

Lors d'une récente visite en Chine, le premier ministre canadien Stephen Harper s'est dit intéressé à accroître les liens économiques entre les deux pays, et il a dit que son gouvernement était impatient de construire en Colombie-Britannique une canalisation permettant d'acheminer le pétrole de l'Alberta à destination de la Chine.

Dans son rapport, M. Moran ne se dit pas en faveur de la cession des ressources naturelles canadiennes à des intérêts étrangers, mais il a indiqué que la question de la sécurité nationale ne devrait pas constituer un empêchement dans la plupart des cas.

Le plus souvent, les acquisitions faites par des intérêts chinois ont représenté une participation en capital non majoritaire, a conclu M. Moran à la suite de son examen de documents. Parmi les 35 investissements sur lesquels il s'est penché, 23 ont contribué à diversifier les approvisionnements et à accroître la concurrence, a-t-il précisé.