Le niveau record d'endettement des ménages contribuera à ralentir la croissance du produit intérieur brut réel à 2,1%, comparativement à 2,3% l'an dernier, a fait savoir mercredi le Conference Board du Canada.

Le groupe de recherche prend pour acquis que la crise budgétaire européenne ne prendra pas d'ampleur, mais prévient que les «montagnes russes» qui ont prévalu en 2011 se poursuivront en 2012, en dépit des efforts déployés par les responsables européens pour consolider leurs assises financières.

Le Conference Board s'inquiète aussi de l'économie américaine qui, selon lui, continue à sous-performer.

Ces conditions risquent d'ébranler la confiance des entreprises et la croissance des investissements privés en 2012 devrait chuter à la moitié de son niveau des deux dernières années.

Au Canada, les dépenses consenties par tous les niveaux de gouvernement devraient glisser de 0,6% en 2012, soustrayant environ 2 milliards de dollars à l'économie.

De plus, les dépenses des ménages devraient augmenter plus rapidement que la croissance des revenus en 2012, quand une création d'emplois et des gains salariaux modestes se traduiront par une augmentation de 3,5% des revenus cette année.

Les ménages ne freineront pas pour autant leurs dépenses, a prévenu le Conference Board, et continueront à accroître un endettement qui atteint déjà des niveaux sans précédent.