Certains employeurs qui offrent des régimes de retraite à prestations déterminées pourraient devoir doubler leurs contributions cette année et finir par demander un relâchement réglementaire pour reprendre leur souffle, selon Aon Hewitt, la branche de services-conseils et de solutions d'impartition en capital humain de l'entreprise Aon.

Le rapport d'Aon Hewitt dévoilé vendredi est le plus récent d'une série de documents semblables qui présagent des temps difficiles pour les régimes à prestations déterminées en 2012 en raison de rendements moins importants et de taux d'intérêts au plus bas, qui ont fortement nui aux ratios de solvabilité.

Le ratio de provisionnement moyen des régimes, c'est-à-dire le ratio de la valeur marchande de l'actif par rapport au passif, est d'environ 15% moins élevé cette année qu'au début de 2011, explique Aon Hewitt.

Toujours selon l'entreprise de services-conseils, puisque le ratio de solvabilité se situe autour de 68% actuellement, par rapport à 83% un an plus tôt, les gestionnaires qui déposeront une évaluation actuarielle de leur régime cette année devront verser des cotisations supplémentaires pour se conformer aux règles relatives au financement minimal.

Les gestionnaires de régimes de retraite ne sont toutefois pas tous dans le même bateau, précise Aon Hewitt, soulignant que ceux qui ont adopté la prudence en augmentant le ratio d'obligations par rapport aux actions ont fait état d'une baisse moins importante de leur ratio de solvabilité.

Aux dires d'André Choquet, conseiller en gestion de placements d'Aon Hewitt à Toronto, il est essentiel que les gestionnaires de régimes de retraite revoient en profondeur leur approche du risque pour éviter de verser des compensations supplémentaires en 2012.

Les organisations devraient ainsi revoir la conception, le politique de financement et la stratégie de cotisation de leur régime, plaide-t-il.