Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, affirme ressentir une certaine sympathie à l'égard du mouvement «Occupons Wall Street», qui commence à faire des émules à l'extérieur de New York, notamment au Canada.

M. Flaherty a indiqué jeudi que les manifestations étaient compréhensibles, compte tenu du taux de chômage élevé parmi les jeunes et de la concentration croissante de la richesse parmi un nombre de moins en moins important de personnes.

Le ministre a cependant estimé que les conditions ayant donné naissance au mouvement de protestation aux États-Unis n'étaient pour la plupart pas présentes au Canada.

Le Canada compte un système fiscal progressiste favorisant les vulnérables au sein de la société, et contrairement aux États-Unis, le gouvernement a mis en place des mesures de réglementation et de supervision des institutions financières, a affirmé M. Flaherty.

Un contexte où tout semblait permis serait largement responsable de la crise financière survenue en 2007 et l'année suivante, qui a précédé la pire récession des six dernières décennies.

Selon M. Flaherty, rien ne prouve que les institutions financières du Canada - ou les grandes banques - n'agissent pas de façon responsable et prudente.

Le ministre a tenu ces propos avant de s'envoler vers de la France pour une rencontre des responsables du G20 sur la crise financière européenne.

Une autre personnalité internationale a dit ressentir de la sympathie pour ce mouvement: l'ancien président de l'Union soviétique, Michael Gorbatchev.

M. Gorbatchev a averti les dirigeants politiques de prêter attention aux protestations des membres du mouvement «Occupy Wall Street».

Il a déclaré à Vancouver que cela «signifie réellement quelque chose» quand des gens prennent part à de telles manifestations dans les rues de New York et ailleurs dans le monde.

M. Gorbatchev a affirmé que le mouvement de masse est similaire à la Perestroïka, un mouvement politique qu'il avait initié dans les années 1980 qui a contribué à faire tomber le mur de Berlin , à dissoudre l'Union soviétique et à mettre fin à la Guerre froide.

Il a aussi prévenu les nations nord-américaines et européennes de ne pas mettre plus d'argent dans les budgets militaires lorsque que plusieurs de ces pays font face à d'importants problèmes sociaux.