La Banque du Canada considère que l'économie fonctionne en général tel qu'elle l'avait projeté en avril même si le ralentissement du deuxième trimestre aura été un peu plus prononcé que ce qu'elle escomptait.

C'est donc sans surprise qu'elle reconduit son taux cible de financement à un jour, fixé à 1% depuis septembre.

Elle modifie très légèrement ses projections de croissance. Elle ramène de 2,9% è 2,85% celle de 2011, mais maintient à 2,6% et 2,1% celles de 2012 et de 2013.

Comme en avril, elle considère que l'économie canadienne, dont l'expansion va s'accélérer en cette seconde moitié d'année, retrouvera son plein potentiel au milieu de l'an prochain. Le taux d'inflation mesuré par l'indice des prix à la consommation fera de même, même si entre temps, il évoluera au-dessus des 3% pendant quelques mois. En mai, il trottait à 3,7%, une vitesse que la Banque attribue à l'augmentation notable, mais temporaire des prix des aliments et de l'énergie.

Sur le plan économique, les autorités monétaires estiment que les prix des produits de base resteront élevés malgré leur baise récente. L'économie américaine affiche une croissance plus lente que prévu, tout le contraire de l'européenne. La Banque suppose que les autorités seront en mesure de contenir la crise de la dette souveraine en Europe, mais ne dit mot sur le bras de fer politique américain à propos du plafond «réduira en partie la détente monétaire considérable en place, d'une façon compatible avec l'atteinte de la cible d'inflation de 2%. Une telle réduction devra être évaluée avec soin».

Demain, la Banque publiera son Rapport sur la politique monétaire qui remet à jour son scénario économique.

La prochaine date d'établissement du taux cible est le 7 septembre.