Le directeur parlementaire du budget, qui s'en prend depuis deux ans aux prévisions d'Ottawa concernant le déficit, réfute désormais les travaux des principaux économistes du pays.

Kevin Page affirme qu'une analyse indépendante effectuée par son bureau projette une croissance économique plus faible d'un demi point de pourcentage que la moyenne établie par les économistes, sur laquelle Ottawa s'appuie pour ses prévisions budgétaires.

M. Page soutient également que le taux de chômage ne descendra pas en-deçà de 7 pour cent avant 2016, et non pas en 2014 comme les économistes le prévoient. Le taux de chômage est présentement de 7,6 pour cent au pays.

M. Page précise que son bureau a cessé d'utiliser le consensus moyen des économistes du secteur privé et effectue ses propres analyses, qui prévoient que la croissance économique ralentira à 2,2 pour cent en 2012 et à 2,3 pour cent en 2013.

Le ministre des Finances, Jim Flaherty, a déclaré que le gouvernement envisageait de parvenir à l'équilibre budgétaire en 2014-2015, en utilisant une approche relativement prudente face aux prévisions économiques.

Mais Kevin Page n'est toujours pas convaincu. Il est persuadé que les dépenses gouvernementales seront plus élevées que ce que M. Flaherty affirme, et doute que le budget sera équilibré, même un an plus tard.

Il estime également qu'Ottawa ajoutera 128 milliards $ à la dette nationale au cours des cinq prochaines années, bien au-dessus des 93,6 milliards $ projetés par Ottawa.