Postes Canada et le syndicat représentant les employés en milieu urbain poursuivaient leurs négociations pour tenter de s'entendre sur une nouvelle convention collective, alors qu'une date limite imposée par le syndicat laisse planer la menace du déclenchement d'une grève, a rapporté la société de la Couronne, samedi.

En soirée samedi, un porte-parole du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes a confirmé que son organisation soumettrait une nouvelle offre à la partie patronale, dimanche.

Cette proposition, a-t-il déclaré dans un courriel acheminé à La Presse Canadienne, est suffisamment valable pour représenter le point de départ d'un accord entre les deux parties.

La convention collective de ces travailleurs est échue depuis le 31 janvier, et les discussions pour en définir une nouvelle avaient débuté dès l'automne dernier. Le syndicat avait avancé qu'il pourrait faire la grève dès mardi, mais comme l'avis préalable de 72 heures n'avait toujours pas été donné, un conflit ne pourrait s'amorcer avant le 26 mai.

Un porte-parole de Postes Canada, Jon Hamilton, a fait savoir que la direction souhaitait arriver à une entente qui assurerait à la fois la protection du service postal au Canada, minimiserait la hausse future des tarifs postaux et améliorerait le salaire des employés.

Les pourparlers se poursuivront tout au long de la fin de semaine, a-t-il ajouté.

Les négociateurs devront conclure une entente d'ici mercredi, date à laquelle un lock-out ou une grève pourrait être légalement déclenchée par l'une ou l'autre des deux parties.

Les enjeux au centre de ces discussions sont les salaires et les avantages sociaux, les planchers d'emploi et les conditions de travail en général.

La ministre fédérale du Travail, Lisa Raitt, avait pressé les parties vendredi de s'entendre sur un nouvel accord, afin d'éviter une interruption du service postal au pays.

Postes Canada s'est par ailleurs entendue avec le syndicat pour que des travailleurs bénévoles acheminent tout de même leurs chèques aux personnes bénéficiant d'une pension de vieillesse ou de l'aide sociale, si un conflit de travail devait survenir.