Le ministre canadien des Finances Jim Flaherty a révisé à la baisse sa prévision de croissance de l'économie canadienne en 2011 à 2,4%, contre 2,5% en septembre dernier, sur la foi d'une estimation moyenne de 15 économistes du secteur privé.

«Cette projection servira de base à notre planification budgétaire», a déclaré à la presse M. Flaherty, après avoir rencontré mardi ces économistes en prévision du projet de budget pour l'année 2011-2012. Il le présentera «en mars», a-t-il dit, sans préciser davantage la date.

«La reprise économique demeure fragile. Nous pensons que nous devons rester concentrés sur la création d'emplois et la croissance économique tout en visant un retour à l'équilibre budgétaire à moyen terme, comme nous avons l'intention de le faire», a-t-il ajouté.

Le ministère des Finances a par ailleurs laissé inchangée sa prévision de croissance pour 2012, à 2,8%, conformément au consensus des mêmes économistes du secteur privé.

En revanche, les mêmes économistes sont plus optimistes pour l'économie des États-Unis qu'ils ne l'étaient en septembre dernier, selon les chiffres fournis par le ministère des Finances.

Ils prévoient maintenant une croissance de 2,8% de l'économie américaine en 2011, contre 2,4% en septembre, et de 3,1% en 2012, contre 3% précédemment.

Ce consensus est celui des économistes de la Bank of America Merrill Lynch, la Banque Royale du Canada, la Banque Scotia, BMO Marchés des capitaux, la Caisse de dépôt et placement du Québec, le Conference Board du Canada, Desjardins, la Deutsche Bank (Canada), la Financière Banque Nationale, le Groupe Financier Banque TD, IHS Global Insight, Marchés mondiaux CIBC, UBS Valeurs mobilières Canada, l'Université de Toronto (programme d'analyse politique et économique) et Valeurs mobilières Banque laurentienne.