Les États-Unis vont une nouvelle fois demander un arbitrage international sur le tarif du bois de construction canadien, non conforme selon eux à un accord signé entre les deux pays.

Ce dossier des prix du bois est l'un des plus lourds contentieux entre deux pays et dure depuis 1982.

Les services du représentant américain au Commerce extérieur ont indiqué qu'ils retourneraient devant la Cour d'arbitrage international de Londres pour protester contre «le prix anormalement bas du bois de construction récolté dans la région de l'Intérieur, en Colombie-Britannique».

«Le Canada offre un avantage aux exportateurs canadiens de bois de conifères en vendant du bois récolté sur des terres publiques à des prix inférieurs à ceux prévus dans le cadre» de l'accord de 2006 entre les deux pays, a expliqué le représentant au Commerce extérieur Ron Kirk, cité dans le communiqué.

«Ce type d'avantage fait du tort à l'industrie américaine du bois et à ses salariés», a-t-il jugé.

Des consultations en octobre n'avaient pas permis de résoudre le différend.

La Cour d'arbitrage international de Londres est une instance hors du circuit de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et de l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena). Antérieure à eux puisqu'elle a été instituée au XIXe siècle, elle tranche certains litiges du commerce international.

Depuis l'accord américano-canadien sur le bois de 2006, c'est celle qui a été choisie pour trancher sur son respect.