Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la baisse mercredi sa prévision de croissance de l'économie canadienne en 2011, la ramenant à 2,3% contre 2,7% précédemment, du fait de l'incertitude sur la conjoncture mondiale.

Dans un rapport final publié à l'issue d'une mission dans ce pays, le conseil d'administration du FMI rappelle que le Canada a bien résisté à la récession mondiale grâce à une situation économique et financière solide au début de la crise et à une riposte macroéconomique de grande ampleur.

Il note toutefois que la reprise économique, vigoureuse à la fin de 2009 et au début de 2010, ralentit et que «les perspectives demeurent incertaines».

La nouvelle prévision du FMI pour 2011 est conforme à celle de la Banque du Canada, laquelle prévoit pour 2012 une croissance 2,6%.

Le FMI s'inquiète notamment du fléchissement de la demande intérieure en raison de la situation «précaire des finances des ménages», endettés à un niveau record, et de l'accalmie sur le marché immobilier, due au durcissement des règles qui encadrent les prêts hypothécaires.

La croissance canadienne est également plombée par le recul des exportations, notamment vers les États-Unis, le premier partenaire commercial du Canada, qui en absorbent environ les trois quarts.

Le FMI prévoit que le déficit du commerce extérieur va se résorber en partie en 2011, mais qu'il retranchera quand même 0,7 point de pourcentage à la croissance.

Tout en félicitant les autorités canadiennes de leur gestion de la crise économique, le FMI les appelle «à ne pas baisser la garde face aux risques émanant à la fois de l'endettement des ménages canadiens et des engagements des établissements financiers à l'égard de l'économie des États-Unis».