L'ambiguïté que le Parti libéral laisse planer au sujet de l'acquisition du chasseur F-35 nuit à l'industrie canadienne de l'aérospatiale.

C'est ce qu'a fait savoir le président et chef de la direction de l'Association des industries aérospatiales du Canada (AIAC), Claude Lajeunesse, hier, en marge du congrès annuel de l'organisation.

«Si on annule le contrat, et même si on entretient de l'ambiguïté vis-à-vis du contrat, c'est clair qu'il y a des Canadiens qui vont en souffrir parce que des emplois ne seront pas disponibles, a-t-il déclaré aux journalistes. Certains emplois vont disparaître éventuellement si le contrat est annulé.»

Le chef du Parti libéral du Canada, Michael Ignatieff, a publié un communiqué hier pour faire savoir qu'un gouvernement libéral annulera le contrat d'acquisition de 65 appareils F-35, le Joint Strike Fighter, et organisera un processus d'appels d'offres afin de remplacer les vieux chasseurs CF-18 de la Défense canadienne.

Le ministre canadien de l'Industrie, Tony Clement, a rappelé que le gouvernement canadien et ses partenaires internationaux avaient choisi Lockheed Martin plutôt que Boeing pour mettre au point le Joint Strike Fighter à l'issue d'un processus concurrentiel.

«Maintenant, il y a des gens dans l'opposition qui pensent gagner de misérables points politiques en faisant volte-face et en déchirant le contrat et toutes les occasions qu'il représente», a-t-il déclaré dans un discours devant les membres de l'AIAC.

La participation du Canada au programme de Joint Strike Fighter permet aux entreprises canadiennes de participer à des processus d'appels d'offres pour fabriquer des produits ou offrir des services liés à l'appareil.

M. Clement a affirmé que cette entente avait déjà permis la signature de 850 millions de dollars de contrat. Il a fait valoir que le plus gros de ces contrats, d'une valeur potentielle de 500 millions, avait été attribué à Avcorp après que le gouvernement canadien ait annoncé l'acquisition de 65 appareils, en juillet dernier.