Le Canada devrait augmenter ses investissements dans une main-d'oeuvre compétente capable de stimuler l'innovation afin d'améliorer son rendement dans le secteur manufacturier, en plus de mettre en place une infrastructure concurrentielle en matière de politiques gouvernementales, affirme une nouvelle étude de la firme Deloitte.

L'édition 2010 de l'étude «Indice de compétitivité du secteur manufacturier à l'échelle mondiale» ajoute que l'accès à des travailleurs bien formés en mesure de stimuler l'innovation représente le principal facteur qui permettra d'augmenter la compétitivité mondiale des sociétés manufacturières - et cela, bien au-devant des facteurs «habituels» qui sont typiquement associés à la fabrication concurrentielle, tels que la main-d'oeuvre, les matériaux et l'énergie.Le Canada se retrouve au coeur du peloton et devrait y demeurer pendant les cinq années à venir.

Le leader du secteur manufacturier au Canada chez Deloitte, Luc Martin, a expliqué que l'économie canadienne, dans l'ensemble, affiche un excellent positionnement par rapport aux autres pays développés, mais que sa compétitivité moyenne signifiera que d'autres restructurations des sociétés canadiennes seront nécessaires.

Des investissements dans une main-d'oeuvre compétente et dans l'innovation constitueront la clé pour améliorer le rendement et assurer la vigueur de l'industrie manufacturière canadienne, a-t-il dit.

L'étude a démontré que les pays qui présentent un avantage concurrentiel dans le secteur manufacturier disposent d'un approvisionnement continu de travailleurs très compétents, de scientifiques, de chercheurs, d'ingénieurs et de professeurs qui ont collectivement la capacité d'innover de façon continue et, simultanément, d'améliorer l'efficacité de la production.

En outre, la plupart des nations concurrentielles font preuve d'une force certaine au niveau de la recherche et du développement, ainsi que des compétences reliées à l'ingénierie, aux logiciels et à l'intégration technologique.

«La disponibilité de travailleurs bien formés ainsi que de capacités au niveau de la recherche et du développement sont des éléments vitaux d'une entreprise du 21e siècle axée sur la compétence et l'innovation», a ajouté M. Martin.

Le rapport a identifié d'autres principaux facteurs de la compétitivité pour l'industrie manufacturière mondiale, dont plusieurs sont liés aux politiques gouvernementales, notamment le coût de la main-d'oeuvre et des matériaux; les systèmes économiques, commerciaux, financiers et fiscaux; les coûts et politiques énergétiques; les systèmes légaux et réglementaires; la qualité des infrastructures physiques.

L'étude est fondée sur les réponses de plus de 400 premiers dirigeants et cadres supérieurs du secteur manufacturier à l'échelle mondiale lors d'un sondage effectué à la fin de l'année 2009 et au début de l'année 2010. Elle se base également sur des entretiens avec des décideurs clés du secteur manufacturier.