Le mouvement d'opposition au projet fédéral de créer un organisme pancanadien de réglementation des valeurs mobilières prend de l'ampleur: après la Financière Power et le Mouvement Desjardins, l'Industrielle Alliance (T.IAG) a prôné mardi le maintien du système actuel.

Parmi les grands joueurs de l'industrie financière québécoise, il ne reste plus que la Banque Nationale et la Banque Laurentienne à ne pas contester les intentions du gouvernement de Stephen Harper.

Dans un communiqué publié jeudi, l'Industrielle Alliance soutient que «le secteur canadien des services financiers est bien servi par l'encadrement réglementaire actuel, y compris par l'Autorité des marchés financiers (AMF)».

Ce dont l'industrie «a le plus besoin actuellement», c'est d'une «meilleure application de la réglementation en ce qui a trait aux crimes économiques», a ajouté l'assureur de Québec, en rappelant le «rôle important» qu'Ottawa doit jouer «pour rendre l'encadrement financier encore plus dissuasif».

La priorité actuelle ne devrait donc pas être de «modifier les structures», mais d'«améliorer les lois» et de consacrer «plus de ressources» aux enquêtes sur les crimes économiques, a plaidé le président et chef de la direction de l'Industrielle Alliance, Yvon Charest.

La semaine dernière, la Financière Power et le Mouvement Desjardins sont sortis de leur mutisme pour demander à Ottawa de tenir compte de la position du gouvernement du Québec, qui s'oppose farouchement à un organisme pancanadien.

Les assureurs La Capitale et SSQ, le Fonds de solidarité FTQ, Fondaction ainsi que la Caisse de dépôt et placement sont toutefois les seules organisations du secteur financier qui ont accepté de faire partie de la coalition contre le projet fédéral, mise en place par Québec.