Chaque médaille d'or olympique est unique. Surtout pour les commanditaires.

L'ancien champion olympique Jean-Luc Brassard en sait quelque chose. Après sa victoire à Lillehammer en 1994, le skieur acrobatique a été capable de négocier des commandites de 50 000$ par année. Tous les champions olympiques québécois n'ont pas eu cette chance.

> Notre journaliste sur Twitter : twitter.com/vincentbp«Il y a des médaillés d'or qui vont faire 5000$, d'autres plus de 100 000$, dit Jean-Luc Brassard. C'est impossible de chiffrer la valeur d'une médaille olympique, car elle dépend de la réaction du public. J'ai été chanceux, ç'a passé avec le public. Annie Pelletier (NDLR: qui a remporté le bronze en plongeon), ç'a passé. La patineuse de courte piste Annie Perreault a gagné une médaille d'or à Nagano en 1998, mais je ne pense pas que ç'a été une médaille très lucrative. Elle n'a pas eu les mêmes occasions que nous, mais ça n'a rien à voir avec ses talents athlétiques.»

Le sport d'un athlète a évidemment un impact sur son potentiel publicitaire. «Les montants varient beaucoup selon les disciplines, disait Alexandre Bilodeau à La Presse Affaires avant de partir pour Vancouver. Certains font 100 fois plus que moi, d'autres 100 fois moins. En ski alpin, les montants sont énormes. Ils en font beaucoup moins que par les années passées, mais ils en font quand même pas mal.»

Mais le sport est loin d'être le seul critère dans le choix d'un porte-parole sportif. «Les patineurs artistiques ont une cote de popularité plus élevée que les gars de bobsleigh, mais un gars de bobsleigh avec la personnalité de Louis-José Houde pourrait avoir les mêmes demandes que Joannie Rochette», illustre Jean-Luc Brassard.