Le déficit du gouvernement fédéral s'est alourdi d'un nouveau 4,4 milliards de dollars pendant le mois de novembre, ce qui le porte à 36,3 milliards pour les huit premiers mois de l'année fiscale d'Ottawa.

À pareille date l'an dernier, le gouvernement affichait un surplus de 39 millions. Mais malgré cette hausse importante au mois de novembre, le déficit accumulé du gouvernement devrait approcher les estimations d'Ottawa, qui prévoit une dette record de 56,2 milliards d'ici la fin de l'exercice financier annuel du 31 mars prochain.

Le ministère des Finances attribue la plus grande portion de ce déficit à l'impact de la récession. Par exemple, le gouvernement a haussé ses dépenses pour l'assurance-emploi et pour financer son plan de relance, mais ses revenus en provenance des contribuables et des entreprises ont diminués.

Depuis le début de l'année fiscale, les revenus ont chuté de 18,3 milliards, soit l'équivalent de 11,9%, reflétant une baisse dans pratiquement tous les postes budgétaires.

Les dépenses pour financer les différents programmes gouvernementaux ont quant à elles augmenté de 19,8 milliards, ou 15%, notamment en raison d'une hausse des versements de prestation d'assurance emploi, des transferts gouvernementaux et de l'aide financière accordée à l'industrie automobile.

À lui seul, le plan de relance dévoilé en janvier 2009 a jusqu'à ce jour, coûté 13 milliards au gouvernement. En s'adressant à son caucus, vendredi matin, le premier ministre Stephen Harper a insisté de nouveau sur l'importance de maintenir les dépenses prévues au plan de relance jusqu'en mars 2011 puisque, a-t-il dit, l'économie demeure fragile. Ces dépenses représentent environ 46 milliards sur deux ans.