Les petites et moyennes entreprises réclament à nouveau, sondage à l'appui, une baisse des taxes sur la masse salariale dans le prochain budget du gouvernement Charest, afin de stimuler la croissance économique.

La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, section Québec, a exigé, lundi, bien plus d'audace de la part du gouvernement du Québec dans le prochain budget, au lieu de simplement renflouer les caisses de l'État en puisant dans les poches des contribuables.

Selon Richard Fahey, vice-président, Québec, par intérim, de la FCEI, les dirigeants de PME reconnaissent la nécessité de retourner à l'équilibre budgétaire.

Selon la FCEI, le retour des déficits publics et l'accroissement de la dette ne seront pas renversés par une augmentation des taxes et impôts. La fédération est d'avis que le retour à l'équilibre budgétaire doit s'inscrire dans une dynamique de création de richesse.

Les quelque 8000 dirigeants de PME du Québec interrogés dans le cadre d'un sondage souhaitent dans une proportion de 81% un plan quinquennal de réduction d'impôts qui visera en priorité une baisse des taxes sur la masse salariale. De plus, le taux d'imposition sur le revenu des PME, aujourd'hui à 8%, devrait être progressivement réduit à la moyenne canadienne qui se situe à 4%, afin de redonner aux entreprises les leviers nécessaires à leur essor.

Par ailleurs, le contrôle de la croissance des dépenses à 3,2%, tel que proposé, n'est pas suffisant, compte tenu de la croissance annuelle moyenne du PIB de 1,6% depuis 2002.

Québec doit enclencher également une révision agressive de programmes ainsi qu'une augmentation de la productivité de l'appareil gouvernemental, comme le propose 69% des PME québécoises.