Lorsque la neige commencera à tomber et que le vent se mettra à souffler à l'extérieur de leur maison, plusieurs Canadiens pourront se réconforter en se disant qu'ils débourseront moins cet hiver pour se garder au chaud.

A l'extérieur du Canada atlantique, où plus de la moitié des maisons ont été chauffées au mazout en 2003, la majorité des foyers canadiens utilise le gaz naturel pour se garder au chaud. Alors que les prix du gaz naturel se trouvent à leurs plus bas niveaux en sept ans, ces consommateurs verront une différence sur leurs factures, a affirmé le président et chef de la direction de l'Association canadienne du gaz, Michael Cleland.

«Au moins durant la première partie de la période de chauffe, et probablement bien après, ce que les consommateurs verront ce seront des prix pour le gaz naturel assez abordables», a-t-il avancé.

A la fin du mois de septembre, le prix moyen du gaz naturel pour les résidences était 45 pour cent moins élevé que celui affiché un an auparavant, selon l'Association canadienne du gaz.

Et ces coûts moins élevés devraient se poursuivre durant au moins la première moitié de l'hiver, puisque les prix facturés aux consommateurs ont tendance à être décalés de quelques mois par rapport à ceux du gaz naturel sur le marché au comptant.

«Il n'y a aucun doute que les consommateurs verront cet hiver des prix en baisse comparativement à ceux de l'année dernière, et encore plus en baisse comparativement à ceux de l'année d'avant», a soutenu M. Cleland.

La raison expliquant ces coûts de chauffage moins élevés est double.

D'une part, d'énormes approvisionnements en gaz naturel ont été acheminés dans les marchés d'Amérique du Nord, obtenus principalement à partir de formations de schiste argileux qui, jusqu'à tout récemment, étaient trop difficilement accessibles.

D'autre part, la récession a étouffé la demande provenant de consommateurs du secteur industriel, comme les fabricants.

Direct Energy, un fournisseur de gaz naturel et d'électricité au Canada et aux Etats-Unis, a été en mesure de faire profiter ses clients de ces économies, selon la porte-parole Lynzey MacRae.

Mais les effets de ces changements varient selon si les clients ont opté pour un plan tarifaire variable ou fixe, a-t-elle toutefois précisé.

Les plans tarifaires variables peuvent être plus avantageux quand le marché est à la baisse. Cependant, les consommateurs doivent suivre de près les changements dans le marché qui pourraient faire augmenter le montant de leur facture.

Le plan tarifaire fixe, d'un autre côté, offre davantage de stabilité, a dit Mme MacRae.

«Les consommateurs savent quel montant ils auront à payer durant leur contrat et ils n'ont pas à s'occuper des fluctuations de prix que nous avons connues au cours de la dernière année», a expliqué Mme MacRae.

Les prix du gaz naturel moins élevés sont certes appréciés, mais il existe plusieurs manières relativement faciles et abordables pour réduire les coûts de chauffage cet hiver, a dit le président et chef de la direction du Centre canadien d'efficacité énergétique, Ken Elsey.

«La première chose à faire, c'est colmater les fuites d'air, a-t-il conseillé. Le calfeutrement est probablement la solution la moins dispendieuse qui s'offre à un consommateur qui veut économiser sur ses coûts de chauffage.»

«Examinez la manière dont vous chauffez votre maison, a-t-il poursuivi. Par exemple, fermez le registre de chaleur dans les pièces qui ne sont pas occupées régulièrement.»

Selon Ken Elsey, la plus grande difficulté est de parvenir à changer les habitudes des consommateurs.