Les aéroports du Canada seront confrontés à une lente reprise de leurs activités, la récession ayant provoqué une importante diminution de l'affluence des passagers.

C'est du moins ce que prédit l'agence de notation DBRS, qui ajoute que cette situation risque de perdurer pendant plusieurs mois en 2010.

Les aéroports canadiens ont vu leurs activités s'amoindrir ces 12 derniers mois, bien que les pertes aient été moins sévères que lors des récessions antérieures. De plus, la diminution de l'affluence des passagers a été moins importante, selon le plus récent bilan mensuel.

Néanmoins, DBRS a noté une réduction du trafic variant de 5 à 7% dans la majorité des aéroports au cours de l'été, à l'exception de Vancouver, deuxième aéroport d'importance au pays, où le volume a chuté de 11,6% en date d'août 2009. Ce résultat s'explique par une importante baisse de ses activités internationales et transfrontalières, après avoir atteint des sommets en 2008.

Les autorités aéroportuaires du Canada prévoient une glissade de 4 à 9% de leur trafic pour l'ensemble de 2009, et une modeste reprise en 2010.

À Montréal, on anticipe une baisse de 5,6%, comparativement à 6,4% à Toronto, 8,9% à Vancouver et 4% à Ottawa.

Mais l'agence DBRS souligne que cinq années de solide croissance ont procuré aux gestionnaires d'aéroport «une marge de manoeuvre suffisamment confortable pour faire face à une baisse de l'affluence des passagers».