Les jeunes Canadiens économisent moins que leurs parents et leurs grands-parents l'ont fait avant eux, les jeunes hommes étant les plus indisciplinés quand vient le temps de respecter un budget, révèle une nouvelle étude de TD Canada Trust.

L'enquête publiée mercredi démontre que 80 pour cent des Canadiens estiment qu'il est «trop difficile» de faire des économies et que les jeunes âgés de 18 à 34 ans sont davantage intéressés à épargner en vue de l'achat d'une maison qu'en prévision de leur retraite.Dans ce groupe d'âge, seulement 19 pour cent des personnes interrogées mettent de côté entre 10 et 25 pour cent de leur revenu mensuel total. En comparaison, 29 pour cent des gens de plus de 55 ans ont affirmé qu'ils faisaient de même à cet âge.

Les jeunes adultes attribuent leur faible niveau d'épargne à des salaires insuffisants, tandis que les gens de 55 ans et plus disent que le coût de la vie les a empêchés d'économiser quand ils étaient plus jeunes.

Carrie Russell, de la Banque TD, qualifie ces résultats de décevants. Elle ajoute qu'ils démontrent qu'il est difficile pour les gens d'épargner.

«Il faut de la pratique, a-t-elle dit. Et plus on commence tôt, mieux c'est.»

L'étude a établi que 54 pour cent des 18-34 ans interrogés ont mis de l'argent de côté en cas de coup dur, contre 55 pour cent des 35-54 ans et 63 pour cent des 55 ans et plus.

Toutefois, 76 pour cent des 18-34 ans se considèrent financièrement prudents, contre 82 pour cent des 35-54 ans et 86 pour cent des 55 ans et plus.

L'endettement représentait le principal obstacle à l'épargne chez les jeunes, et surtout chez les hommes. Vingt-huit pour cent des hommes interrogés ont cité cette cause, contre 18 pour cent chez les femmes.

L'étude a aussi établi que les femmes respectent plus facilement leur budget. L'écart est surtout marqué chez les 35-54 ans, où 43 pour cent des femmes respectent leur budget contre 28 pour cent des hommes.

Mme Russell explique que les femmes, souvent considérées comme de grandes dépensières, gèrent plus facilement un budget parce qu'elles ont l'habitude de gérer les finances familiales.

«Elles sont souvent celles qui doivent décider de ce qu'on achète ou pas, a-t-elle dit. C'est un dilemme quotidien pour elle.»

L'étude de la firme Angus Reid a été menée auprès de 1000 hommes et femmes à la fin juillet. Sa marge d'erreur est de 3,1 points, 19 fois sur 20.