Samedi après-midi, comme des milliers de Vancouvérois, nous partons à la chasse aux maisons. Destination : quartier Kitsilano, un beau secteur avec de grands arbres, proche de la plage, à 5 km du centre-ville. Pas de métro, par contre, que des bus.

Notre choix : un bungalow de 1928 en vente pour 1 288 000 $. À ce prix, vous aurez 900 pieds carrés au rez-de-chaussée. Les planchers de bois sont abîmés et les armoires de cuisine, en mélamine.

Souvent, les propriétaires - dont le salaire hebdomadaire est à peine 30 $ plus élevé qu'au Québec - s'aident en louant le sous-sol plus de 1000 $ par mois. Pas de veine, ici, le nouveau proprio devra assumer seul les coûts : deux chambres et la salle de lavage se trouvent au sous-sol, où le plafond nous rase la tête.

L'attrait de la propriété : la grandeur du terrain, qui fait 4800 pieds carrés.

La maison a rapidement trouvé preneur, dès dimanche soir, « à la suite d'une surenchère », explique l'agent David Richardson. Prix obtenu : 1 305 000 $.

Avec ce genre d'histoire, on comprend que le marché immobilier a repris de la vigueur cet été. Mais la question que tout le monde se pose, c'est combien de temps cela pourra durer.

Une des réponses réside sans doute dans les taux d'intérêt. Quand les banques se sont mises à offrir des taux de 3,65 % pour cinq ans, « plusieurs clients ont décidé de faire le saut et d'acheter une plus grande maison », explique Carolyn Heany, responsable des prêts hypothécaires pour BMO Groupe financier, à Vancouver.

Mais tous ne l'ont pas fait pour eux-mêmes : plus de la moitié de ses clients ont acheté des résidences pour les louer.