La fin du boom de l'énergie en Alberta a amené le gouvernement à prévoir un déficit record de 7 milliards de dollars cette année, et si les prix du gaz naturel devaient continuer à chuter, les finances de la province pourraient bien s'aggraver.

La ministre des Finances, Iris Evans, a demandé à ses hauts fonctionnaires de réduire de 430 millions les dépenses de programmes. Mais jusqu'à présent, il n'a pas été question de hausses d'impôts ou de suppressions d'emplois. Mercredi, Mme Evans a expliqué que l'ampleur du ralentissement économique mondial et les prix du gaz naturel en deçà des prévisions étaient à l'origine d'un déficit budgétaire annuel qui sera plus important que celui prévu par le gouvernement.

Cette nouvelle projection du déficit, dévoilée lors de la mise à jour économique du premier trimestre en Alberta, a été revue à la hausse de 2 milliards comparativement aux premières estimations. Mais ces plus récentes prévisions tablent sur une augmentation du prix du gaz naturel à 4 le gigajoule d'ici la fin de l'année financière, soit presque le double du cours actuel.

Des analystes prévoient plutôt le contraire au cours des prochains mois en raison de l'importance des stocks de gaz naturel et de la faiblesse de l'économie nord-américaine.

Mme Evans a en outre fait écho aux déclarations, la veille, du premier ministre Ed Stelmach, pour qui il faudra deux ou trois ans avant que la province ne se remette de la récession.

La ministre a cependant ajouté que l'Alberta se trouvait en meilleure posture que les autres provinces, grâce au bas de laine dont dispose le gouvernement et à l'un des régimes fiscaux les plus concurrentiels en Amérique du Nord.