Les rapports trimestriels des banques canadiennes seront dévoilés cette semaine, et on s'attend à ce que les bénéfices atteignent un creux pour le dernier trimestre en raison surtout de pertes importantes dans les prêts immobiliers commerciaux.

Mieux capitalisées, les banques canadiennes s'en sont sorties beaucoup mieux que les consoeurs américaines depuis le début de la récession, mais sont encore vulnérables au moment où la situation économique semble recommencer à s'améliorer. Les prêts dans le domaine de l'immobilier commercial sont un des principaux facteurs qui expliquent les bénéfices à la baisse prévus pour le trimestre qui a pris fin le 31 juillet.

Contrairement au domaine résidentiel, qui a rebondi sensiblement au cours des derniers mois - de 18,2 pour cent en juillet par rapport à un an plus tôt -, le secteur commercial, et plus spécialement celui des édifices à bureaux, en arrache encore.

Les données de CB Richard Ellis indiquent que les transactions immobilières commerciales ont chuté de plus de 50 pour cent dans la première moitié de 2009 comparativement à l'an dernier, tandis que le taux d'inoccupation dans les édifices à bureaux au pays a augmenté de 8,3 pour cent au deuxième trimestre comparativement à 6,4 pour cent en 2008.

La situation est encore pire aux États-Unis, ce qui fait que ce secteur n'a pas rebondi comme ce fut le cas pour le résidentiel et continue même à décliner par endroits. Les banques qui ont prêté de l'argent à des propriétaires d'édifices à bureaux risquent donc de perdre de l'argent, surtout si la valeur des propriétés est devenue inférieure à celle de l'hypothèque.