Des gens d'affaires du Canada et des Etats-Unis affirment que d'autres changements sont urgents pour améliorer le passage des biens et des personnes aux postes frontaliers qui séparent les deux pays.

Sans ces changements, la congestion et de longues files d'attente aux principaux postes frontaliers seront inévitables lorsque la présente récession s'estompera, ont fait valoir les dirigeants des chambres de commerce canadienne et américaine.

L'incertitude quant aux documents qui sont requis à la frontière et la complexité administrative qui persiste aux douanes découragent la population d'effectuer de courts voyages, selon les deux organisations.

«Les gens qui sont confus quant aux diverses exigences choisissent simplement de ne pas traverser la frontière», a expliqué le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Canada, Perrin Beatty, en conférence de presse mardi. «Alors, nous constatons que les séjours d'une journée à Niagara ou entre Windsor (en Ontario) et Detroit sont moins nombreux, en conséquence.»

Ces voyageurs qui traversent fréquemment la frontière ont été encouragés, au cours des dernières années, à se procurer une carte Nexus, conçue comme alternative au passeport pour accélérer le passage aux postes de contrôle frontaliers. Mais bien souvent, les détenteurs de cartes Nexus se font dire qu'ils doivent aussi présenter un passeport.

«Cela créé un facteur de dissuasion pour les gens qui effectuent des voyages spontanés de l'autre côté de la frontière, a fait valoir M. Beatty. La confusion et les exigences excessives découragent les déplacements outre-frontière.»

Dans un rapport rendu public mardi, les chambres de commerce des deux pays recommandent que les gouvernements indiquent plus clairement les documents qui sont requis pour traverser la frontière.

Lorsque la situation économique se redressera, plaident-ils, il sera encore plus important pour les citoyens et les entreprises de savoir précisément ce qui leur sera demandé aux postes frontaliers.

«Ce que ce rapport tente en partie d'accomplir, c'est de s'assurer qu'il n'y ait pas de conséquences économiques», a expliqué le vice-président aux affaires relatives à l'hémisphère occidental de la Chambre de commerce des Etats-Unis, Andrean Rothkopf.

Les dirigeants des chambres de commerce canadienne et américaine ont par ailleurs souligné que plusieurs manufacturiers s'étaient plaints d'une plus grande difficulté à exporter des biens dans le pays voisin, comparativement aux exportateurs d'autres pays étrangers.

M. Beatty a par ailleurs reconnu que la nouvelle technologie avait pu contribuer à réduire certaines attentes aux frontières, mais il a précisé que, pour l'essentiel, l'amélioration de la situation était attribuable au moindre volume de circulation.