Les résultats d'un récent sondage indiquent que le premier ministre Stephen Harper compte sur le soutien d'une majorité de Canadiens, alors qu'il entreprend une nouvelle tranche de négociations sur les échanges commerciaux avec l'Union européenne (UE).

Des responsables fédéraux affirment de plus que la plupart des provinces appuient M. Harper en dépit des objections exprimées par au moins un premier ministre, Danny Williams, à la tête de Terre-Neuve-et-Labrador.

M. Harper doit se rendre lundi en République tchèque afin de s'entretenir avec des dirigeants européens.

Au programme du premier ministre figurent avant tout des négociations dans le but de parvenir à ce que des responsables ont qualifié de «partenariat économique» comparable à l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) impliquant le Canada, les Etats-Unis et le Mexique.

Selon un sondage mené à la fin du mois d'avril, 70 pour cent des Canadiens souhaitent que le gouvernement fédéral cherche à obtenir davantage d'ententes internationales en matière de libre-échange.

Ce résultat est quelque peu étonnant, compte tenu de l'état actuel de l'économie, a observé Jeff Walker, vice-président principal chez Harris-Décima.

«Souvent, en période de difficultés économiques, les gens ont une attitude protectionniste et ils résistent à la tentation d'échanges commerciaux accrus», a-t-il affirmé.

«Les Canadiens indiquent cependant que dans l'ensemble, ils croient que le programme du premier ministre en ce qui a trait aux échanges commerciaux constitue un pas dans la bonne direction», a ajouté M. Walker.

L'enquête d'opinion menée par La Presse Canadienne et la maison Harris-Décima démontre que les Canadiens sont particulièrement en faveur de négociations commerciales avec l'UE.

Les résultats de ce sondage, mené auprès de 1000 personnes entre les 23 et 26 avril, sont considérés précis dans une proportion de 3,1 pour cent, 19 fois sur 20.

Les 27 nations membres de l'UE constituent le plus grand espace économique au monde, avec une population de 500 millions d'habitants. L'UE est d'ailleurs le deuxième partenaire économique en importance du Canada, après les Etats-Unis.

De hauts responsables fédéraux estiment qu'un accord commercial pourrait accroître la production économique canadienne de 12 milliards $ par année.