Les données déprimantes sur le chômage ont monopolisé les débats aux Communes vendredi, l'opposition reprochant au gouvernement de ne pas avoir vu venir la crise économique et de ne pas savoir comment y réagir.

À la période des questions, le porte-parole libéral en matière de finances, John McCallum a qualifié les conservateurs d'incompétents. A son avis, ils sous-estiment les conséquences du ralentissement économique et surestiment les effets des mesures budgétaires.

M. McCallum s'appuie entre autres sur les conclusions du directeur parlementaire du budget, Kevin Page, qui a prévenu cette semaine que le budget ne contribuerait à sauver que 120 000 emplois, et non pas 190 000, comme le prétend le gouvernement.

Ces propos ont été repris en choeur par le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique, qui réclament tous deux d'autres mesures de stimulation de l'économie ainsi qu'un meilleur accès à l'assurance-emploi.

Le ministre des Finances, Jim Flaherty, n'était pas en chambre vendredi. Son secrétaire parlementaire, Ted Menzies, s'est contenté d'inviter les partis d'opposition à adopter la loi de mise en oeuvre du budget le plus rapidement possible, pour que les sommes promises soient débloquées.

Le projet de loi à cet effet a été déposé vendredi.

En conférence de presse à Miramichi, au Nouveau-Brunswick, où il annonçait de nouveaux investissements pour la réfection des arénas, le premier ministre Stephen Harper a défendu les mesures de relance économique mises de l'avant dans le budget.

Il a soutenu que son gouvernement ne pouvait constamment changer de plan lorsque survenaient de mauvaises nouvelles, comme ces dernières statistiques sur le chômage.