Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, affirme qu'il pourrait être nécessaire d'imposer un plafond salarial à de hauts dirigeants si son gouvernement doit intervenir avec d'importants plans de sauvetage des entreprises qu'ils dirigent.

M. Flaherty a indiqué jeudi que cela n'était toujours pas le cas, le fédéral n'ayant pas encore eu à se porter au secours du secteur financier.

Le ministre a cependant ajouté que «c'est une question qui demeure en suspens. Vous avez vu cette semaine certains dirigeants de banques (canadiennes) adopter volontairement des mesures de restriction, ce qui est, je crois, efficace».

Les chefs de la direction de trois des grandes banques canadiennes - la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]], la Banque CIBC [[|ticker sym='T.CM'|]] et la Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]] - ont indiqué avoir de leur propre initiative renoncé à un total de 15 millions $ en primes, qui auraient pour l'essentiel été versées en options d'achat d'actions.

Mercredi, le président américain Barack Obama a annoncé que les chefs de la direction d'entreprises acceptant des plans de sauvetage «exceptionnels» verraient leur salaire annuel plafonné à 500 000 $ US. Les autres avantages qui leur sont consentis seront examinés de près.

M. Flaherty a observé jeudi que la question de la rémunération excessive avait fait l'objet d'entretiens lors des sommets des pays membres du G20 et du G7. Selon lui, tous s'accordent à dire que quelque chose doit être fait à ce sujet.

Le ministre a enfin fait remarquer qu'aucune banque canadienne n'avait eu besoin d'une aide d'urgence. Il a dit croire que la situation ne changerait pas, avant d'ajouter: «mais qui sait?»