La récession amène au moins une bonne nouvelle pour les entreprises: le gouvernement fédéral accélère le pas pour réduire le fardeau fiscal des sociétés.

Ce sont environ 7,5 G$ qui seront investis notamment pour l'industrie automobile, la fabrication et le secteur forestier, ainsi que les nouvelles technologies énergétiques.Ottawa calque la méthode états-unienne en ce qui concerne le secteur automobile avec l'octroi de prêts remboursables. Toutefois, la principale aide, soit de 2,7 G$, a été annoncée en décembre dernier.

L'Ontario, touchée durement par la crise automobile, obtient un coup de pouce supplémentaire. Environ 1 G$ sera dépensés lors des cinq prochaines années pour mettre sur pied une «agence de développement du Sud de l'Ontario». Toutefois, les agences régionales existantes ne seront pas sur la touche car 1 G$ sera investi sur deux ans dans un fonds d'adaptation destiné aux collectivités dont l'économie se transforme en profondeur.

Tel qu'annoncé ces derniers jours, 1,5 G$ sur deux ans sont consacrés à la formation des travailleurs, ce qui est une façon de renforcer la compétitivité à long terme.

Le gouvernement fédéral suggère, avec ce budget, que les compagnies seront récompensées si elles investissent dans leurs activités.

La première mesure touche l'informatique. En effet, une déduction pour amortissement de 100% est accordée pour les ordinateurs achetés d'aujourd'hui au 1er février 2011.

Aussi, environ 440 M$ d'économies seront possibles sur cinq ans avec l'élimination permanente des tarifs sur un éventail de machines et de matériel industriels.

Les PME ne sont pas oubliées. Le montant des revenus admissibles au taux d'imposition réduit de 11% passe de 400 000 $ à 500 000 $. De plus, le montant maximal d'un prêt qu'une petite entreprise peut contracter avec une garantie à 85% du fédéral montera après le 31 mars 2009. La limite, qui se situe à 250 000 $ depuis 15 ans, passera à 350 000 $. Le plafond montera jusqu'à 500 000 $ dans le cas d'achats immobiliers.

L'accès au crédit leur sera aussi facilité par l'entremise du Programme de financement des petites entreprises et par les activités de la Banque de développement du Canada.

Jim Flaherty estime qu'il a trouvé une bonne méthode de stimuler l'investissement en période de crise. «Il en résultera une plus grande liberté d'action pour toutes les entreprises canadiennes, qui pourront ainsi créer des emplois et favoriser la croissance dans nombre de collectivités, partout au pays.»

«Elles seront mieux placées, indique le ministre, pour soutenir l'emploi en période de récession mondiale, et pour multiplier les débouchés pour les Canadiennes et les Canadiens dans les années à venir.»