Le mois de janvier est plutôt sombre, surtout sur la planète économique. Mais, comme on peut être certain que les journées vont s'allonger, on peut présumer que le ciel économique s'ensoleillera.

«On doit surveiller de très près le moment où les indices coïncidents vont cesser de se détériorer aux États-Unis, dit Vincent Delisle, stratège à Scotia Capitaux. Ils permettront d'indiquer qu'il est tard dans la récession et que le pire de la saignée des profits n'est plus à venir.»Les «indices coïncidents» font état de la situation actuelle de l'économie. Selon M. Delisle, les trois indicateurs principaux sont les sondages ISM (sur la production manufacturière et les services), le rythme des pertes d'emploi et les indices de confiance.

Le Conference Board publiera d'ailleurs demain son indice de confiance des consommateurs américains pour janvier.

Les économistes sondés par l'agence Bloomberg s'attendent à ce que l'indice reste le même qu'en décembre, à 38 points.

Dans l'attente

En attendant un peu plus de lumière sur le noir portrait économique, les journées sont courtes et les nouvelles positives se font rares.

«Nous sommes dans le pire des données économiques et des données sur les profits, dit Vincent Delisle. L'environnement est lourd, le macro est pesant et le marché boursier semble se diriger vers un nouveau test des creux du mois de novembre.»

«Et le l'état d'esprit des gestionnaires et des analystes est aussi très lourd», note-t-il au passage.

C'est que la période actuelle est particulièrement difficile à cerner, même pour les observateurs aguerris. «Le dollar américain est fort, jour après jour, mais l'or monte, remarque le stratège. Ça se vit, mais ça ne s'explique pas.»