Toyota, qui multiplie les déclarations de fidélité aux États-Unis après avoir été pris pour cible par Donald Trump, a annoncé un investissement de 600 millions de dollars dans son usine de Princeton (Indiana) et la création de 400 emplois.

Ce projet, prévu pour l'automne 2019, est le premier dévoilé dans le cadre de l'enveloppe de 10 milliards de dollars d'investissements dans le pays sur cinq ans promise le 9 janvier par Toyota au salon automobile de Detroit. Le président élu américain avait quelques jours plus tôt étrillé le constructeur japonais pour un projet d'expansion au Mexique.

La somme totale doit être notamment consacrée à la construction du nouveau siège du groupe au Texas et à la rénovation de ses dix sites industriels répartis sur huit États.

Dans le cas du site de Princeton, il s'agit de «répondre à la forte demande dont bénéficie le VUS intermédiaire Highlander et à moderniser l'usine», qui a fabriqué plus de 400 000 véhicules en 2016, a expliqué Toyota dans un communiqué reçu dans la nuit de mardi à mercredi à Tokyo.

Quatre-cents postes viendront s'ajouter à l'effectif actuel de quelque 5000 personnes.

Toyota compte 40 000 salariés aux États-Unis, où il a vendu l'an dernier plus de 2,4 millions de véhicules, dont plus d'un sur quatre importés d'ailleurs, principalement du Japon.

L'industrie automobile est devenue la cible privilégiée de Donald Trump, qui a promis lors de la campagne électorale de rapatrier les emplois industriels aux États-Unis. Les constructeurs se sont depuis empressés à donner des gages de bonne volonté au milliardaire, dans l'espoir d'éviter l'imposition de taxes douanières sur les importations mexicaines.