Les constructeurs automobiles américains ont connu un bilan contrasté pour leurs ventes en décembre alors que le président désigné Donald Trump fait pression sur eux pour qu'ils rapatrient leur production aux États-Unis afin d'y créer des emplois.

Le premier d'entre eux, General Motors, a vendu au total 319 108 véhicules en décembre, soit une hausse de 10% sur un an. Il s'agit des plus fortes ventes mensuelles sur un mois depuis 2007, a précisé le groupe de Detroit. Ce chiffre est largement supérieur aux attentes du site spécialisé Edmunds.com qui tablait sur une hausse de 3,1% par rapport à décembre 2015 à 299 286 véhicules.

Sur l'ensemble de l'année, les ventes de GM sont toutefois en baisse de 1,3% à 3 042 775 véhicules.

Le deuxième constructeur national, Ford, a vu ses ventes mensuelles progresser très légèrement (+0,3%) à 239 854 unités, mais au-dessus des attentes d'Edmunds.com (233 697). Sur l'année, elles sont stables à 2 614 697 véhicules vendus.

Fiat-Chrysler (FCA) a, pour sa part, subi une forte baisse de 10% de ses ventes en décembre à 192 519 unités, chiffre toutefois légèrement supérieur aux attentes d'Edmunds.com (187 821). Sur l'ensemble de 2016, les ventes du constructeur italo-américain se sont effritées de 0,4% à 2 244 315 unités.

L'ensemble des constructeurs automobiles devaient publier mercredi leurs chiffres de ventes aux États-Unis pour décembre et pour l'ensemble de l'année 2016. Le marché devrait rester proche de ses niveaux records et Edmunds.com table sur un chiffre en rythme annualisé corrigé des variations saisonnières (SAAR, la référence du secteur) de 17,7 millions de véhicules, en baisse de 0,3% sur un an.

Sur les douze mois de 2016, les attentes sont de 17,480 millions de véhicules, un tout petit peu plus qu'en 2015 et constituant en conséquence un nouveau record annuel.

Le président élu américain a fait pression ces dernières semaines sur les constructeurs pour qu'ils rapatrient leur production aux États-Unis, plutôt que de continuer à délocaliser, notamment vers le Mexique.

Ford a ainsi annoncé mardi l'annulation d'un investissement de 1,6 milliard de dollars prévu pour la construction d'une nouvelle usine dans ce pays.

Donald Trump a également ciblé dans un tweet GM, menaçant d'instaurer une taxe sur les véhicules qu'il produit au Mexique et vend aux États-Unis.