Une nouvelle entreprise, Total Métal Récupération (TMR), située dans l'est de Laval, récupérera les métaux tirés de nos vieilles voitures qui ne sont plus en état de rouler.

L'entreprise investit 70 millions dans des équipements dernier cri pouvant réduire un vieux Chrysler en une multitude de morceaux d'environ 15 centimètres chacun. TMR créera 70 emplois.

Des systèmes sophistiqués, par jet d'air notamment, permettront d'améliorer la qualité du triage des rebuts tirés de 25 000 véhicules par mois en provenance du Québec et des Maritimes.

La matière première provient des parcs à ferraille ou « cours à scrap » qui entreposent les « minounes » à perte de vue. Une fois la voiture dépouillée de ses liquides et des pièces qui peuvent encore être utilisées, le véhicule est ensuite acheminé chez un déchiqueteur comme TMR.

La production débutera en février prochain chez TMR, qui devient le premier occupant du nouveau parc industriel 25-400, sur la montée Masson, destiné à l'industriel lourd.

TMR est un partenariat entre 24 associés, dont Jean-Guy Hamelin, président et chef de la direction. TMR avait convié la presse à une visite de chantier, hier matin.

« Nous sommes fiers d'avoir l'usine la plus performante et la plus moderne en Amérique », dit M. Hamelin, pour qui il s'agit d'un retour aux sources. Son entreprise précédente, la Société nationale des ferrailles, a été vendue à American Iron and Metal de l'homme d'affaires Herbert Black en 2008. L'homme de 66 ans travaille dans la ferraille depuis plus de 40 ans. Il en est à sa quatrième usine de récupération de métaux.

Les carcasses écrasées seront déposées dans un convoyeur géant par deux grues d'alimentation fonctionnant à l'électricité plutôt qu'au diesel. Autre caractéristique environnementale, le lieu de production entier repose sur une dalle de béton géante qui recueille les eaux de ruissellement en les acheminant vers un bassin de décantation. L'eau est ensuite réutilisée dans le cadre du processus de déchiquetage.

Les rebuts de fer et d'acier prendront le chemin des aciéries et des fonderies d'ici et de l'étranger, tandis que les métaux non ferreux comme le cuivre et l'aluminium seront vendus localement.

« Une entreprise comme TMR fait la démonstration que l'environnement n'est pas en opposition à l'économie », a dit le maire Marc Demers, qui a pris la parole avant de quitter rapidement les lieux pour se rendre à une conférence de presse en réaction à la reconnaissance de culpabilité pour fraude de l'ancien maire Gilles Vaillancourt.

Photo fournie par Total Métal Récupération

Jean-Guy Hamelin, président et chef de la direction de Total Métal Récupération. Photo fournie par Total Métal Récupération