Les négociations se poursuivaient mercredi entre Fiat Chrysler et le syndicat des travailleurs unis de l'automobile au sujet d'une nouvelle convention collective, malgré la menace de grève imminente.

Le syndicat a transmis mardi au constructeur automobile un avis de grève et les travailleurs pourraient débrayer dès 23 h 59 mercredi soir.

Fiat Chrysler et le syndicat négociaient toujours mercredi après-midi, selon des représentants des deux parties.

La livraison d'un avis de grève ne se traduit pas systématiquement par un arrêt de travail. Le constructeur automobile et le syndicat pourraient toujours s'entendre avant l'heure limite, ou le syndicat pourrait décider de mettre les discussions sur la glace et de plutôt tenter de s'entendre avec Ford Motor ou General Motors.

Le syndicat des travailleurs unis de l'automobile regroupe 40 000 employés d'usines aux États-Unis.

Les travailleurs de Fiat Chrysler n'ont pas fait de grève depuis 2007 - ils avaient alors débrayé pendant sept heures pendant que les négociations se poursuivaient.

Les membres du syndicat ont massivement rejeté une entente de principe conclue avec la société la semaine dernière. Ils ont notamment demandé que la société mette fin à une structure de paye à deux volets, qu'ils obtiennent des garanties au sujet des nouveaux modèles destinés aux usines américaines et un retour aux augmentations de salaire ajustées au coût de la vie, que le syndicat avait abandonné pour aider la société alors qu'elle était en mauvaise posture.

Maintenant que Fiat Chrysler a renoué avec les bénéfices, les travailleurs veulent recommencer à en profiter.

Lorsque les négociations ont débuté en juillet, tant le président du syndicat, Dennis Williams, et le chef de la direction de Fiat Chrysler, Sergio Marchionne, ont affirmé qu'ils considéreraient un échec des négociations comme un échec personnel.

La dernière convention collective de quatre ans des employés de Fiat Chrysler a expiré le 14 septembre, mais les travailleurs sont restés au travail dans le cadre d'une prolongation du contrat.