Les négociations du Partenariat transpacifique (PTP) approchent d'une entente après avoir bloqué sur un différend concernant le secteur automobile.

Des détails sont parvenus à des groupes d'intérêts réunis à Atlanta pour les négociations de l'entente commerciale entre 12 pays.

Le PTP permettra vraisemblablement plus d'échanges de pièces d'auto étrangères que l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), mais sera plus complexe, pour accommoder différents fabricants domestiques.

Le ministre du Commerce international, Ed Fast, a déclaré qu'il était optimiste quant à la résolution de ce dossier.

Il a toutefois ajouté que les discussions se poursuivaient, mais a refusé de donner des détails. Il a toutefois laissé savoir qu'il n'accepterait qu'une entente qui assure la viabilité à long terme du secteur automobile canadien.

Il a aussi laissé entendre que la production laitière demeurait un obstacle à la conclusion de l'entente.

«Il y a encore beaucoup de travail à faire», a-t-il simplement dit.

Le Canada pourrait laisser tomber le système de gestion de l'offre dans ce secteur très protégé pour l'ouvrir à plus d'importations, mais a refusé les seuils proposés par d'autres pays.

La pression venant de l'intérieur est forte pour le Canada. Les représentants des provinces productrices de lait ne sont pas à la table des négociations à Atlanta. Les producteurs canadiens s'opposent à toute ouverture aux achats de lait et de fromage étrangers.

Le ministre Fast dit avoir rencontré 20 groupes d'intérêts canadiens, et avoir rencontré les ministres provinciaux à Atlanta.

Le Canada n'est pas le seul pays à subir de la pression de l'intérieur. Les États-Unis ont reçu une lettre publique de députés influents exhortant le pays à quitter les négociations, à moins de pouvoir assurer des gains pour les entreprises américaines.

Par contre, une responsable du plus grand lobby d'affaires américain, présente aux discussions, a déclaré qu'il était urgent de conclure le PTP maintenant, car un échec à Atlanta pourrait faire échouer pour de bon le projet qui se négocie depuis 10 ans.

Les élections canadiennes qui se déroulent en ce moment ne sont que les premières de plusieurs autres, parmi les pays participant au PTP, qui risquent de perturber la ratification de l'accord de libre-échange.