La police norvégienne a annoncé vendredi qu'elle ouvrait une enquête pour déterminer si le constructeur automobile allemand Volkswagen avait vendu en Norvège des véhicules avec un moteur diesel truqué.

«Au vu de la révélation de ce qu'on appelle l'affaire Volkswagen aux États-Unis et en Europe, avec l'admission d'une tricherie généralisée, la section financière de la police enquêtera pour savoir si un délit a été commis en Norvège et si la fraude a eu une quelconque incidence sur les modèles concernés qui ont été importés dans notre pays», a indiqué la police dans un communiqué.

Le numéro un mondial de l'automobile avait admis mardi avoir équipé 11 millions de ses véhicules dans le monde d'un logiciel qui diminuait les émissions d'oxydes d'azote (NOx) lors des tests antipollution.

L'affaire, qui a éclaté aux États-Unis, a poussé à la démission le patron du groupe, Martin Winterkorn, qui devait être officiellement démis lors d'une réunion du conseil de surveillance vendredi.

La police norvégienne a précisé que pour cette enquête elle collaborerait avec les Douanes et la direction de l'automobile au ministère des Transports. Elle n'a pas indiqué quelles sanctions risquait le constructeur.

Le diesel est un carburant peu populaire en Norvège, pays soucieux de l'environnement et pionnier dans les voitures électriques, alimentées très majoritairement par l'hydroélectricité. Selon les médias norvégiens, le groupe allemand y a vendu moins de 20 000 véhicules diesel par an en moyenne ces cinq dernières années.

Volkswagen Norvège a dit ces derniers jours aux médias norvégiens ne pas savoir si des modèles étaient concernés dans le pays.