La patronne du constructeur américain General Motors a réaffirmé mardi son opposition à la fusion souhaitée par Fiat Chrysler Automobiles (FCA), rapporte l'agence Bloomberg News.

«Nous avons étudié la question en détail, à la fois avec des ressources internes et des experts externes, et il n'est pas dans le meilleur intérêt des actionnaires de General Motors» de fusionner avec Fiat Chrysler, a déclaré Mary Barra à des journalistes au salon de l'automobile de Francfort, selon l'agence.

GM a la taille nécessaire pour atteindre «le meilleur retour possible pour (ses) actionnaires», a ajouté Mme Barra, citée par Bloomberg. La patronne n'a jamais rencontré Sergio Marchionne, PDG de FCA, pour discuter d'une transaction, a-t-elle précisé.

La dirigeante avait déjà décliné début juin les propositions de M. Marchionne d'étudier la possibilité d'une fusion entre les deux constructeurs, ce qui n'a pas empêché ce dernier, connu pour son caractère trempé, de revenir à la charge fin août.

Interrogé par le site spécialisé Automotive News sur le fait de savoir si FCA était sur le point de lancer une offre d'achat hostile sur GM, M. Marchionne avait alors répondu: «Pas hostile. Il y a différents degrés dans une étreinte. Je peux vous embrasser gentiment, je peux aussi vous serrer très fort. Je peux vous écraser comme un ours, je peux vraiment vous embrasser. Tout commence par un contact, ensuite cela peut mal tourner mais cela commence par un contact physique».

M. Marchionne estime que la logique d'un rapprochement entre les deux constructeurs est «irréfutable» et déplore que les dirigeants de GM ne daignent pas répondre à ses approches.

Le constructeur italien Fiat avait pris le contrôle total de l'américain Chrysler en octobre 2014 pour former le 7e constructeur mondial. GM, de son côté, est actuellement numéro trois mondial derrière Volkswagen et Toyota et possède en Europe les marques Opel et Vauxhall.

Sergio Marchionne a annulé lundi sa venue annoncée au salon de Francfort alors que de difficiles négociations salariales dans son groupe approchaient de leur date-butoir.

Le syndicat américain de l'automobile UAW a indiqué mardi avoir proposé à Fiat Chrysler (FCA US) la poursuite des négociations «heure par heure» au-delà du délai limite qui avait été fixée pour éviter une grève du secteur à Detroit.