Les constructeurs automobiles américains ont enregistré une progression de leurs ventes en août aux États-Unis, mais les Japonais ont connu des résultats plus mitigés.

La comparaison d'une année sur l'autre a toutefois été compliquée par le fait qu'il y avait 26 jours ouvrables en 2014 et 27 en 2015, ce dont seuls certains constructeurs ont tenu compte.

Selon les chiffres compilés mardi par la firme Autodata, les ventes totales de véhicules légers aux États-Unis, corrigées des variations saisonnières et en rythme annualisé, ont progressé à 17,8 millions d'unités pour 17,3 millions sur le même mois il y a un an. Cela en fait le meilleur mois depuis juillet 2005 et le meilleur mois d'août depuis 2003. Les attentes moyennes étaient de l'ordre de 17,5 millions de véhicules.

«En tant que l'un des indicateurs le plus avancés et les plus fiables de la consommation de biens, nous interprétons de manière positive ces ventes meilleures qu'attendu. La confiance des consommateurs s'est un peu modérée ces derniers mois avec la volatilité financière et les préoccupations grandissantes sur la croissance mondiale, mais ces ventes montrent que la consommation devrait résister en dépit de ces facteurs», ont estimé les analystes de Barclays dans une note.

Le premier constructeur américain, General Motors, a affirmé avoir enregistré une progression de 6% de ses ventes, réduites toutefois à un recul de 0,7%, selon les calculs d'Autodata. Il a connu une progression spectaculaire pour ses camions, segment regroupant les camionnettes et les véhicules utilitaires sport (VUS), et qui a vu ses ventes avancer de 13% alors que les ventes de véhicules légers ont chuté de 24,7%. Sa part de marché a également très légèrement reculé d'une année sur l'autre de 17,2% à 17,1%.

Même phénomène pour le deuxième constructeur américain, Ford, dont les ventes, selon Autodata, ont avancé de 5,6% avec là aussi une forte progression des camions (+12,2%) et un recul des véhicules légers (-7%).

Le constructeur de Dearborn se félicite notamment d'avoir vendu pour la première fois en août plus de 70 000 unités de son modèle F, une camionnette à plateau, dont le dernier modèle a été considérablement allégé grâce à l'utilisation d'aluminium. Il s'agit historiquement du «best-seller» de Ford qui a connu des problèmes d'adaptation de ses lignes de production au nouveau modèle qui ont handicapé ses ventes en début d'année.

Sa part de marché totale a progressé, passant sur un an de 14% à 14,8%.

Toujours pour les constructeurs «américains», Fiat-Chrysler (FCA) a vu ses ventes progresser en août de 1,6% pour une part de marché en légère hausse de 12,3% à 12,6%, selon les chiffres d'Autodata.

Le constructeur de voitures électriques haut de gamme Tesla a pour sa part vu ses ventes bondir de 25% pour une part de marché, marginale, de 0,3%.

Moins brillant pour les Japonais

Du côté des constructeurs japonais, les résultats sont moins brillants avec un recul de 8,8% pour Toyota (part de marché de 14,2% au lieu de 15,5%), de 6,9% pour Honda (part de marché de 9,9% au lieu de 10,5%) et de 0,8% pour Nissan (part de marché stable à 8,5%), selon la compilation d'Autodata.

La chute des prix de l'essence à la pompe a particulièrement nui aux ventes du modèle hybride Prius qui a vu ses ventes chuter de 24,2% et la part de marché de ce modèle reculer de 1,5% à 1,1% sur un an.

Le bilan est un peu meilleur pour les constructeurs coréens, avec une progression des ventes de 2,9% pour Hyundai (part de marché de 4,6% pour 4,4% il y a un an) et Kia (+7,7%, pour une part de marché de 4,6% au lieu de 4,4%).

Au total, les constructeurs asiatiques ont vu leurs ventes baisser de 3,3% pour une part de marché en recul de 48% à 46,6%.

Enfin, du côté des constructeurs européens, Volkswagen est toujours en tête en terme de part de marché (2% pour 2,2% il y a un an), mais a vu ses ventes baisser de 8,1% pour sa marque éponyme avec toutefois une forte progression pour Audi (+9,9%) et Porsche (+10,3%), la palme revenant toutefois à Lamborghini qui a vu ses ventes bondir de 193% avec 91 véhicules vendus pour 31 un an plus tôt.