Les ventes d'automobiles records en Amérique du Nord et la faiblesse du dollar canadien devraient permettre aux constructeurs automobiles canadiens d'afficher leurs plus gros profits «depuis des lustres», a estimé le Conference Board du Canada dans un nouveau rapport.

Les bénéfices des constructeurs pourraient atteindre 2,3 milliards $ cette année, comparativement à 1,3 milliard $ l'an dernier, calcule le groupe de recherche dans son Profil de l'industrie canadienne du printemps 2015.

Dans un contexte où plus de 80% des véhicules construits au Canada sont vendus au sud de la frontière, la faiblesse du huard représente «une aubaine pour la rentabilité du secteur», a noté le Conference Board.

«Grâce au taux de change inférieur, les voitures construites au Canada se vendent à meilleur prix en dollars canadiens aux États-Unis», a expliqué dans un communiqué Fares Bounajm, économiste pour le groupe.

Les mêmes facteurs devraient sourire aux fabricants de pièces d'automobiles, dont les bénéfices devraient croître de 3,1% cette année pour atteindre environ 2 milliards $, a calculé le groupe.

Après avoir établis de nouveaux records ces deux dernières années, les ventes d'automobiles au Canada semblent avoir atteint leur point de saturation, notamment en raison de la faiblesse du marché du travail et du plongeon des prix du pétrole, qui mine l'économie albertaine. Mais la croissance des ventes reste vigoureuse aux États-Unis et devrait se poursuivre au moins jusqu'en 2017, a estimé le Conference Board.

La production des constructeurs automobiles canadiens devrait croître de 2,5% cette année, soutenue par la dépréciation du huard et le regain de popularité des véhicules utilitaires légers, qui représentent environ 60% des ventes au pays.

Mais cette production devrait diminuer en 2016 et en 2017 avec la fin de la production de la Camaro et la perspective de nouvelles mises à pied à l'usine de General Motors à Oshawa l'an prochain.