Ford a vu son bénéfice net du quatrième trimestre amputé de 700 millions de dollars à cause de nouvelles régulations au Venezuela, notamment sur les changes, qui limitent sa «capacité à maintenir une production normale» dans ce pays, a-t-il prévenu vendredi.

«Les régulations vénézuéliennes sur le contrôle des changes se sont traduites par un manque de convertibilité plus que temporaire entre le bolivar vénézuélien et le dollar américain», ce qui empêche sa filiale dans ce pays de lui reverser des dividendes et de faire face à ses obligations financières en dollars, écrit le constructeur automobile américain dans un document transmis au gendarme boursier américain (SEC).

«Ces régulations sur les changes, combinées à d'autres régulations vénézuéliennes récentes, ont réduit la disponibilité des pièces détachées et limitent maintenant de manière significative la capacité de nos activités vénézuéliennes à maintenir une production normale», ajoute-t-il.

Le groupe a décidé de modifier la manière dont il intègre dans ses comptes ses activités dans ce pays. Cela va se traduire par une charge exceptionnelle avant impôt de 800 millions de dollars dans ses résultats du quatrième trimestre, qu'il doit détailler la semaine prochaine.

Ford assure que cela ne remet pas en cause sa prévision d'un bénéfice annuel imposable hors exceptionnels d'environ 6 milliards de dollars. Mais cela réduira son bénéfice net trimestriel de 700 millions de dollars, précise-t-il.

«Ford opère au Venezuela depuis 53 ans et nos activités au Venezuela continueront dans un avenir prévisible. Nous continuons à travailler de manière proactive avec les agences officielles vénézuéliennes pour nous assurer qu'elles comprennent les besoins et les potentielles opportunités de production de nos activités vénézuéliennes», indique encore le groupe.