Les constructeurs automobiles ont connu un mois de juin très porteur aux États-Unis, GM, Chrysler et Ford annonçant des ventes supérieures aux attentes et les deux premiers affichant même leurs meilleures ventes mensuelles pour ce mois-là depuis le début de la crise financière.

Au total, 1,42 million de véhicules ont été écoulés en juin tous constructeurs confondus, soit une progression de 1,2 % sur un an après +11,4 % en mai, selon des estimations mardi du cabinet spécialisé Autodata.

Le mois de juin a été amputé de deux jours de vente comparé à juin 2013.

Englué depuis février dans un scandale de rappels tardifs de véhicules, GM, le numéro un américain avec ses marques Chevrolet, Cadillac ou Buick semblait conserver la confiance de ses clients américains, ses ventes mensuelles dépassant largement les attentes.

Le constructeur a enregistré 267 461 immatriculations en juin, soit une petite hausse de 1 % sur un an, selon un communiqué. Il surprenait ainsi la plupart des analystes qui misaient sur un recul.

Ce sont les meilleures ventes mensuelles de GM pour un mois de juin depuis 2007, s'est réjoui le groupe, qui a largement dépassé les 242 200 attendus par le site spécialisé Edmunds.com.

GM a fait revenir chez ses concessionnaires quelque 30 millions de véhicules, un record, pour répondre à une politique de risque zéro mise en place par la directrice générale Mary Barra, arrivée aux commandes mi-janvier.

Le deuxième constructeur américain, Ford, accueillait mardi son nouveau patron Mark Fields avec des nouvelles un peu plus mitigées : ses ventes de véhicules ont reculé de 6 % en juin par rapport à l'an dernier, même si le groupe a fait légèrement mieux que prévu par Edmunds.com, écoulant ce mois-là 222 064 véhicules contre 219 601 attendus.

La berline Fusion et la fourgonnette Transit Connect ont toutefois enregistré des ventes record, selon le groupe.

Le constructeur automobile américain Chrysler (groupe Fiat Chrysler) a, lui, annoncé une hausse de 9 % sur un an de ses ventes de voitures le mois dernier aux États-Unis, son meilleur mois de juin depuis 2007.

C'est le 51e mois consécutif d'augmentation, et la progression est au-dessus des +6,3 % que prévoyaient les experts de la société spécialisée Edmunds.com. En mai, la filiale américaine du constructeur Fiat Chrysler avait vu ses ventes progresser de 17 % sur un an.

Le groupe automobile a écoulé au total 171 086 véhicules en juin (contre 166 483 voitures escomptées), un mois qui comptait deux jours de vente en moins comparé à juin 2013.

Comme depuis le début de l'année, les nouvelles immatriculations ont été tirées par les ventes des véhicules utilitaires sportifs Jeep (+28 %) et les pickups Ram (+14 %).

Chez les constructeurs étrangers, Toyota, premier groupe automobile mondial, et troisième aux États-Unis derrière GM et Ford au niveau des parts de marché, a fait également mieux qu'attendu. Le groupe a écoulé 201 714 véhicules le mois dernier, en hausse de 11,9 % sur un an. Les analystes n'en attendaient que 197 808 immatriculations.

Nissan, un autre constructeur nippon, a vendu 109 643 véhicules aux États-Unis en juin, soit une hausse de 5,3 % sur un an. Ce chiffre est légèrement au-dessus des attentes.

À la Bourse de New York, le secteur automobile était dans le vert : le titre GM grimpait de 2,98 % à 37,38 dollars vers 15 h 30, tandis que l'action Ford reculait de 0,46 % à 17,16 dollars.