Le constructeur automobile américain Ford (F) a annoncé mardi des résultats meilleurs que prévu pour 2013 avec une perte réduite en Europe et table sur une autre année «solide» en 2014.

En 2013, Ford a dégagé un bénéfice net de 7,155 milliards de dollars en 2013, hausse de 26% et meilleur que prévu.

Par action, le bénéfice ajusté ressort à 1,62 dollar alors que les analystes misaient sur 1,60 dollar seulement.

Les résultats de l'année comprennent des charges de restructuration et le règlement d'un versement unique pour mettre fin aux pensions de retraite mensuelles aux États-Unis, pour un total de 1,6 milliard de dollars, ainsi qu'un gain exceptionnel de 2,2 milliards de dollars lié au report du versement de certains impôts.

Le chiffre d'affaires a progressé de 10% à 146,9 milliards de dollars sur l'année écoulée, nettement au-delà des 139 milliards attendus en moyenne par les analystes.

«Nous avons eu une année 2013 exceptionnelle» et «nous sommes bien positionnés pour une autre année solide en 2014», s'est félicité le directeur général Alan Mulally, cité dans le communiqué.

2013 a été «l'une des meilleures années que le groupe ait jamais connues» avec «des bénéfices tirés par des résultats record en Amérique du Nord, en Asie Pacifique et en Afrique, une amélioration en Europe et une année solide» à la filiale financière Ford Credit, a renchéri le directeur financier Bob Shanks.

L'action bondissait de 3,12% à 16,21 dollars lors des échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance officielle.

Au quatrième trimestre, le bénéfice a quasiment doublé à 3,0 milliards de dollars, soit 31 cents par action, alors que les analystes n'en attendaient que 28 en moyenne.

Entre octobre et décembre les ventes ont augmenté de 3,6% à 37,6 milliards de dollars.

L'Amérique du Nord, premier marché du groupe, a généré un bénéfice avant impôts de 8,8 milliards de dollars l'an dernier (+5,2%) malgré une légère baisse du résultat au quatrième trimestre.

La performance régionale a été tirée par la vigueur de la croissance du secteur, dont le volume global de ventes s'est rapproché de ses records historiques d'avant la crise, avec notamment une forte demande de pick-up grâce au rebond de la construction et au boom de l'extraction de pétrole de schiste.

En Amérique du Sud en revanche, le groupe est tombé dans le rouge l'an dernier avec une perte de 34 millions de dollars contre un bénéfice de 213 millions en 2012.

Le groupe a déploré une hausse des coûts et un effet de change défavorable.

En Europe, qui reste le talon d'Achille de Ford comme celui de son rival General Motors, le groupe a réduit sa perte de 8% à 1,6 milliard de dollars, et prévoit une nouvelle diminution cette année. Il se dit toujours sur la bonne voie pour retrouver la rentabilité dans la région en 2015.

Enfin, en Asie Pacifique, Ford a dégagé 415 millions de dollars de bénéfices l'an dernier alors qu'il était dans le rouge un an plus tôt.