Les ventes automobiles ont été tirées par Toyota aux États-Unis en septembre, le constructeur nippon poursuivant sa spectaculaire remontée après deux années calamiteuses, tandis que les américains GM et Ford ont piétiné.        

Les constructeurs ont mis en avant de bonnes performances des petites voitures dans un contexte de recherche d'économies de carburant par les consommateurs.

Le numéro un américain du secteur, General Motors (GM), a annoncé mardi une progression de 1,5% de ses ventes le mois dernier à 210 245 unités, légèrement moins que prévu par le site internet spécialisé Edmunds.Com.

Les ventes de GM ont été tirées par les petites voitures, qui ont enregistré un bond de 97%. À l'inverse, celles de gros 4x4, pick-up et camionnettes ont chuté de 20%.

La marque Buick a affiché la meilleure performance (+7,9%) suivie par Chevrolet (+1,5%). Les ventes de GMC sont restées inchangées et la marque de luxe Cadillac a continué à s'effriter (-1,3%).

La tendance a été similaire chez le numéro deux américain Ford, qui a enregistré des ventes stables (-0,1%) à 174 976 unités, moins qu'attendu par Edmunds.com.

La marque Ford a vu ses ventes rester stables à 168 174 unités tandis que Lincoln, enseigne de luxe du groupe, continue de lester le groupe au logo argent et bleu (-3,1%).

Ford s'est toutefois félicité de ventes de petites voitures au plus haut depuis 2002 et en hausse de 73% sur un an. «Les économies de carburant restent la caractéristique la plus importante que les clients recherchent aujourd'hui», a commenté Ken Czubay, vice-président du marketing et des ventes pour les États-Unis.

Le numéro un mondial de l'automobile, le japonais Toyota, a vu ses ventes s'envoler de 41,5% sur un an à 171 910 unités, talonnant Ford et poursuivant sa spectaculaire remontée après deux années calamiteuses en 2010 et 2011.

Il a dépassé les prévisions d'Edmunds.com (160 560 unités).

Chrysler, numéro trois américain, a vu ses ventes progresser de 12% à 142 041 unités écoulées. La filiale de l'italien Fiat, qui a dépassé les prévisions d'Edmunds.Com, s'est félicitée de son «meilleur mois de septembre depuis 2007».

C'est le 30e mois consécutif de hausse des ventes du groupe, ressentie dans chacune de ses cinq marques (Chrysler, Ram, Dodge, Jeep et Fiat).

«Avec notre ligne de produits actuelle, des taux d'intérêt à des planchers records et une économie stable, nous restons optimistes pour la santé du secteur automobile américain et la position que nous y tenons», a commenté Reid Bigland, directeur général de la marque Dodge et des ventes aux États-Unis.

Les ventes de la nouvelle Dodge Dart, voiture compacte et vitrine verte de Chrysler, produite dans l'usine de Belvidere, dans l'Illinois, ont «augmenté de 72% à 5235 unités» en septembre, tandis que six modèles Chrysler ont enregistré des ventes record.

La petite Fiat 500 a de son côté enregistré un bond de 51% de ses ventes.

Le géant allemand Volkswagen a pour sa part vendu 36 663 unités en septembre aux États-Unis, un bond de 34,4% sur un an et «le meilleur mois de septembre depuis 1972» pour le groupe dans ce pays.

Au Canada

Chrysler Canada a connu son meilleur mois de septembre depuis 2000, l'augmentation des ventes de voitures ayant plus que compensé le déclin des ventes de camions.

Le constructeur américain a écoulé 19 555 véhicules le mois dernier, en progression de 1,6% depuis un an.

Chrysler Canada a vu ses ventes d'automobiles grimper de 35,6% comparativement à l'an dernier, tandis que celles des camions ont cédé 3,9%.

Les résultats font suite à la plus récente ronde de négociations entre les trois grands constructeurs automobiles américains et leurs employés syndiqués. Les Travailleurs canadiens de l'automobile ont pu s'entendre avec les employeurs sans que ne survienne d'arrêt de travail.

En vertu des nouvelles conventions collectives, les employés ont accepté de ne pas avoir d'augmentation de salaire et recevront plutôt des montants forfaitaires pour pallier aux augmentations du coût de la vie.

Les nouvelles ententes aussi mettent en place une nouvelle échelle salariale plus basse pour les nouveaux employés et prolongent la période de temps avant que ces derniers n'atteignent le sommet de l'échelle.