Armé d'une nouvelle convention collective ratifiée durant le week-end, le géant de l'automobile Ford propose 50 000 $ à quelque 1000 employés admissibles à une retraite anticipée afin de rappeler au travail des centaines de personnes mises à pied.

«Nous allons offrir à certains employés admissibles à la retraite une prime d'encouragement à quitter la main-d'oeuvre afin de donner à nos employés mis à pied l'occasion de retourner au travail», a affirmé dans un courriel Lauren More, porte-parole du constructeur.

L'offre, disponible au quatrième trimestre, comportera également un bon d'échange pour une nouvelle voiture, en plus des dispositions habituelles des programmes de revenu de retraite.

Ford compte environ 800 employés mis à pied. Lors de ses négociations avec le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA), la compagnie a consenti à procéder à des investissements qui pourraient créer quelque 600 emplois à son usine de montage d'Oakville, en Ontario.

Un troisième quart de travail sera ajouté aux services de la carrosserie et de la peinture, notamment, et plus de tâches additionnelles qui permettront la création d'environ 300 emplois. Un nouveau produit se traduira par l'ajout de plus de 300 postes.

Des tâches d'usinage supplémentaires seront par ailleurs assurées aux installations de Ford à Windsor, en Ontario, ce qui donnera lieu à la création de quelque 35 emplois.

Les conditions de travail acceptées par les employés de Ford ne comprennent pas d'augmentation de salaire ou de modifications aux régimes de retraite des employés actuels.

Chaque travailleur recevra un chèque de 2000 $ la deuxième, troisième et quatrième année pour couvrir l'augmentation du coût de la vie, en plus d'une prime de 3000 $ à la ratification.

Le syndicat a indiqué que 82 pour cent des 3000 employés ayant voté avaient accepté d'entériner l'entente de principe, au cours du week-end. Au total, 4500 employés de Ford sont membres des TCA.

De son côté, General Motors a refusé de donner des détails sur sa propre entente avec les TCA, sur laquelle ses employés doivent se prononcer mercredi.

Les TCA ont demandé à leurs membres à l'emploi de Chrysler de faire preuve de patience, alors que les négociations reprenaient lundi, les deux parties cherchant à éviter une grève coûteuse.

«Il est crucial que les membres de toutes les installations de Chrysler demeurent à leur poste et continuent de travailler», a indiqué le syndicat aux travailleurs.

Selon le syndicat, les deux parties ont tenu des discussions informelles dimanche et espèrent en venir à un accord cette semaine.