La production automobile en Europe devrait reculer cette année mais reste orientée à la hausse dans les autres régions du monde, selon une étude présentée jeudi par le cabinet PricewaterhouseCoopers.

La production mondiale devrait croître de 6,5% à 79,6 millions d'unités, selon cette étude. En 2007, avant la crise, elle était de 68,9 millions et devrait monter à 108 millions d'en 2018, selon le cabinet.

L'évolution cette année sera contrastée selon les continents. L'Union européenne devrait perdre 900 000 véhicules, tandis que la production en Chine augmentera de 1,5 million et que «les autres marchés matures rattrapent le retard accumulé ces dernières années», que ce soit les États-Unis ou le Japon.

À l'horizon 2018, «les pays émergents devraient contribuer à hauteur de 83% à cette croissance de la production, dont 40,4% pour la seule Chine» ou encore 6,8% pour le Brésil et 4,5% pour la Russie, selon l'étude.

Les perspectives en Europe restent en revanche moroses. Le marché devrait atteindre cette année à 12,5 millions d'unités, à comparer avec son pic de 16 millions en 2007. «L'évolution du marché européen est fortement influencée par celle des principaux marchés (Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni)», rappelle PwC. Or «les marchés espagnols et italiens ont chuté de 50% et de 30% respectivement entre 2007 et 2011».

«En France, en 2012, le marché devrait se situer légèrement en-dessous des 1,9 million de véhicules, en Allemagne, autour de 3,1 millions de véhicules, en deçà de leur niveau de croisière», ajoute l'étude.

Les ventes devraient ensuite repartir légèrement en hausse en 2013 et 2014, «grâce notamment au renouvellement des véhicules achetés par anticipation depuis 2009 sous l'impulsion des aides gouvernementales comme les différentes primes à la casse», pronostique PwC, qui table sur un marché européen à 14,3 millions en 2015.