La direction du constructeur automobile en difficultés Saab a prévenu ses salariés d'un nouveau possible retard dans le paiement des salaires, en août, en raison de l'absence dans les caisses de certains fonds promis par des investisseurs, selon un communiqué publié mardi.

La maison-mère néerlandaise Swedish Automobile (ex-Spyker) et Saab «annoncent qu'il y a un risque de retard dans le versement des émoluments d'août aux salariés de Saab Automobile parce que certains des fonds promis par les investisseurs peuvent ne pas être versés à temps pour permettre ces paiements de salaires», selon un communiqué de Swedish Automobile.

«Saab prend toutes les mesures pour collecter ces fonds à temps et poursuit ses discussions avec différentes parties pour obtenir de nouveaux financements à court terme afin de pouvoir effectuer les paiements et reprendre une production durable», assure Swedish Automobile en soulignant «l'absence de garantie» que cet argent sera trouvé.

Déjà en juin et en juillet, une partie des quelque 3.700 salariés de Saab n'avaient pas été payés dans les temps.

Et l'annonce de mardi intervient alors que la maison-mère de Saab a tenté le 18 août de justifier une considérable hausse des rémunérations des membres de son conseil d'administration. Le président du conseil, le Néerlandais Hans Hugenholtz, a ainsi obtenu une augmentation de 633%.

Or, Swedish Automobile affirme chercher des investisseurs pour injecter de l'argent dans Saab dont la production est arrêtée depuis juin faute notamment de pouvoir payer les factures des fournisseurs.

La semaine dernière, les autorités suédoises ont entamé une procédure de recouvrement des dettes du constructeur contractées auprès de fournisseurs, étape qui pourrait mener in fine à une mise en faillite.