Le constructeur automobile américain Chrysler a publié lundi son premier bénéfice net trimestriel depuis sa sortie de la faillite en 2009, à 116 millions de dollars US, assorti d'un chiffre d'affaires en hausse de 35% pour le premier trimestre de l'année 2011.

Le chiffre d'affaires s'est établi pour sa part à 13,24 milliards de dollars, grâce à une hausse de 18% des volumes de ventes, avec 394 000 véhicules vendus et des prix relevés.

Le groupe a confirmé par ailleurs qu'il comptait dégager un bénéfice sur l'ensemble de l'année à hauteur de 200 000 à 500 000 dollars, avec un chiffre d'affaires qu'il attend supérieur à 55 milliards de dollars.

Le groupe, qui a promis jeudi de rembourser sa dette de 7,5 milliards de dollars aux États-Unis et au Canada d'ici à l'été grâce notamment à une grande émission obligataire, a mis en avant par ailleurs un bénéfice opérationnel ajusté plus que triplé sur un an à 477 millions de dollars.

«L'amélioration des ventes et de la performance financière au premier trimestre montre que notre gamme rajeunie gagne de l'élan sur le marché et trouve du répondant chez les consommateurs», s'est réjoui le directeur général Sergio Marchionne, cité dans un communiqué.

La part de marché du groupe aux États-Unis a légèrement progressé sur un an, de 9,1 à 9,2%, avec une performance un peu meilleure au Canada (de 13,7 à 14,7% de part de marché).

Au dernier trimestre de 2010, Chrysler, le plus petit des trois constructeurs américains derrière General Motors et Ford, était le seul à être resté dans le rouge, principalement en raison des intérêts versés à ses créanciers, car il avait dégagé un bénéfice opérationnel de 198 millions de dollars sur le trimestre, et de 763 millions de dollars pour l'ensemble de l'année 2010.

Depuis, le groupe d'Auburn Hills, en banlieue de Detroit, a réussi à étoffer ses liquidités, qui atteignent 9,9 milliards de dollars, contre 7,3 milliards de dollars au 31 décembre.

Parallèlement à l'amélioration de ces performances, Chrysler a organisé la montée à son capital de son principal partenaire Fiat, également dirigé par Sergio Marchionne.

Fiat, qui détient déjà 30% de Chrysler, a annoncé le mois dernier être parvenu à un accord afin d'acheter 16% de plus pour 1,27 milliard de dollars et monter ainsi à 46%. Il devrait arriver à 51% avant la fin de l'année, lorsque l'américain aura produit une voiture économe en carburant basée sur une plateforme Fiat.