Le constructeur automobile américain Ford est devenu le numéro un des ventes aux États-Unis en mars, dépassant General Motors pour la deuxième fois seulement depuis 1998, avec 212 777 véhicules vendus pour Ford contre 206 621 pour GM.

Pour Rebecca Lindland, analyste d'IHS Global Insight interrogée par l'AFP, «cela ne montre pas forcément un changement permanent du marché, mais cela montre à quel point la concurrence est forte», alors qu'en comptant uniquement les années pleines, GM est numéro un aux Etats-Unis depuis 1931.

«Comme nous l'avions prédit, Ford [[|ticker sym='F'|]] a dépassé GM [[|ticker sym='GM'|]] ce mois-ci», renchérit le site internet spécialisé dans l'automobile Edmunds.Com.

Les ventes de Ford ont bondi de 19,2% le mois dernier, mieux qu'attendu par le site internet spécialisé Edmunds.com, qui tablait sur une hausse de 14,5%.

General Motors a annoncé vendredi que ses ventes avaient progressé de 9,6% sur un an au mois de mars aux Etats-Unis, tirées par les ventes aux particuliers et les nouveaux modèles.

C'est un peu moins qu'attendu par Edmunds.Com qui tablait sur une hausse de 10,8%.

En excluant les quatre marques cédée (Saab) ou fermées (Pontiac, Saturn, Hummer) la hausse représente 11,4% sur un an pour les quatre marques stratégiques du groupe (Chevrolet, Cadillac, Buick et GMC).

Comparé au mois de février, au cours duquel 207.028 véhicules avaient été cédés, les ventes de GM sont en baisse.

Les ventes aux parcs automobiles d'entreprises ou de loueurs de voitures ont en revanche reculé de 1% au cours du mois, a précisé GM.

«Ford a augmenté ses incitations financières alors que les autres constructeurs les ont baissées» en mars, notamment celles de GM, soulignant aussi que la solidité de l'offre de Ford en termes de voitures compactes «aide beaucoup lorsque les prix du pétrole s'envolent», détaille Edmunds.Com.

Les prix du pétrole ont continué à progresser en mars dans la foulée des troubles au Moyen Orient et particulièrement en Libye.

Lors d'une conférence d'analystes, Don Johnson, l'un des responsables des ventes de GM aux États-Unis en mars, s'est montré optimiste pour le marché automobile américain pour les mois à venir. «Il y a de bons signes d'amélioration» notamment grâce aux bons chiffres du chômage de vendredi et à «des bénéfices d'entreprises record».

Il a admis que la hausse des prix du pétrole avait entraîné une hausse des ventes de voitures de moyenne taille comparé aux gros 4x4 et aux grosses berlines, ce qui a notamment profité chez GM à la nouvelle berline «Cruze».

M. Johnson s'est montré peu disert sur l'impact du séisme au Japon, se contentant de dire que GM «gérait et surveillait» les conséquences du séisme et notamment les perturbations de l'approvisionnement en pièces détachées venant de l'archipel nippon.

«Pour l'instant, je ne vois pas de gros changement sur la demande des consommateurs» ni sur les ventes dans la foulée du séisme et du tsunami du 11 mars, a-t-il affirmé, refusant de s'exprimer sur un éventuel avantage que pourraient retirer les constructeurs américains des problèmes de production rencontrés par leurs concurrents japonais.