Le président américain Barack Obama, en visite dans une usine automobile mardi, a prévenu qu'il était vain d'«enterrer l'Amérique», tout en se félicitant du plan de sauvetage de l'industrie automobile lancé par son administration.

M. Obama, accompagné du vice-président Joe Biden, s'est rendu dans une usine de systèmes de transmissions de Chrysler de l'Indiana, un Etat proche de Chicago touché de plein fouet par la crise.

«Nous avions confiance dans les ouvriers américains. Et aujourd'hui, nous savons que notre décision était la bonne», a lancé M. Obama, en référence à sa décision d'injecter plus de 60 milliards de dollars d'argent public pour sauver Chrysler et son concurrent General Motors (GM) début 2009.

«N'enterrez pas l'Amérique trop vite, n'enterrez pas l'industrie automobile trop vite, n'enterrez pas les ouvriers américains trop vite, ne nous enterrez pas trop vite», a dit le président américain, trois semaines jour pour jour après la cinglante défaite encaissée par ses alliés démocrates lors des élections législatives de mi-mandat.

Plus généralement, Barack Obama a jugé que les Etats-Unis «vont dans la bonne direction» au plan économique, même si «la route est encore longue» et le taux de chômage reste obstinément élevé.

Le président s'adressait à des ouvriers dont l'usine aurait dû, selon la Maison Blanche, fermer ses portes si elle n'avait pas reçu le soutien financier du plan de sauvetage.

Un peu plus tard, la direction de Chrysler a annoncé son intention d'investir 843 millions de dollars pour moderniser l'usine de Kokomo.

Cette somme va permettre de «conserver près de 2.250 emplois» et vise à développer «un nouveau système automatique de traction avant», indique le groupe dans un communiqué.

Chrylser ne débloquera les fonds que si la municipalité de Kokomo confirme à la mi-décembre un abattement d'impôts, précise le texte.

La semaine dernière, GM, qui avec Ford et Chrysler fait partie des trois grands constructeurs américains, a fait son retour sur la cote à Wall Street, moins d'un an et demi après sa sortie de faillite.